CYCLE D’ATELIERS CRÉATIFS. “S’orienter à l’adolescence… en développant une boussole intérieure et extérieure”.

Voir le site dédié à ce projet : https://www.sorienter.org

Ce cycle d’ateliers et rencontres est mené à Marseille dans plusieurs collèges et structures associatives.
Si vous désirez en savoir plus, n’hésitez pas à nous contacter : lecerese@gmail.com


L’adolescence est un passage parfois délicat, qui peut générer des décrochages, voire des orientations affectives et idéologiques extrêmes (« radicalisations »). Le manque de ressources pour élaborer les différents remaniements en jeu dans la relation à soi-même, à la famille, à la société, aux amitiés, aux apprentissages, à ce qui fait « autorité », à la complexité ambiante de nos sociétés… peut contribuer à des morcellements qui fragilisent ce passage dans la vie adulte.

Dès la classe de 4ème, l’orientation scolaire et professionnelle peut également exercer une certaine pression, sur tout le monde, jeunes, équipes éducatives, parents…

Boussole intérieure ET boussole extérieure.

Le but de ce cycle d’ateliers est d’outiller la jeunesse en lui permettant de développer une réflexivité sur les enjeux de l’âge qu’elle traverse (conscience de soi, représentations, compétences, pouvoir d’agir…) et une meilleure connaissance de la société dans laquelle ils sont invités à s’inscrire et à contribuer (histoire, histoire des idées, droit, laïcité, histoire des religions, mutations du monde du travail…).

L’objectif est de leur apporter des ressources pour traverser cette période du mieux possible en se projetant dans l’avenir avec ce qui fait les singularités et potentiels de chacun. 
L’état d’esprit est également celui de la transmission d’une culture générale transversale permettant de mieux se situer et se relier à soi, aux autres et à une société qui à la fois nous fait et que nous faisons.

Ces ateliers sont menés en co-construction avec les équipes éducatives, responsables, enseignant(e)s, CPE, documentalistes, éducateurs…

➜ Un deuxième objectif est de développer une recherche-action en évaluant les apports de cet atelier avec les équipes éducatives concernés.
En partenariat avec l’USEA, Un stage et après, nous capitalisons les ressources créées dans cet atelier pour élaborer un ouvrage pédagogique que d’autres professionnels et jeunes pourront utiliser dans leurs propres contextes.

Conception de l’atelier et animation :
Sandrine Delrieu, sophrologue, sophro-analyste, formatrice. 
Et les intervenant(e)s invité(e)s (voir PDF de présentation et actus).


Publics

  • Jeunes (à partir de 12, 13 ans – à partir de la classe de 4ème) avec les professionnels qui les accompagnent.
  • Jeunes adultes
  • Professionnels du social, de l’éducation, du soin, de la justice…
  • Milieu de l’accompagnement à l’emploi
  • Groupes mixtes jeunes / parents
  • Ateliers parents

Rythme et durée

Ce cycle d’ateliers comprend plusieurs rendez-vous avec le même groupe de jeunes. Ce processus leur permet d’assimiler les acquisitions et réflexions de l’atelier précédent, et d’affiner leur propre projet. Une dynamique collective peut également se mettre en place, chacun devenant plus “soutenant” pour le projet de l’autre.
En collège, cet atelier peut cheminer sur deux ans (en 4e, puis 3e) en prenant appui sur le stage d’observation de 3ème.

Contenus pédagogiques

Le mot-clef ”Orientation” permet de développer avec les jeunes une approche pluridisciplinaire, à partir de ce type d’apports et de questions :

  • S’orienter dans le temps, entre passé, présent et futurs possibles : parcours de vie, construction de compétences et d’une confiance en soi dans le temps… 
  • S’orienter dans l’espace avec les différentes échelles impliquées (famille, quartier, ville, pays, monde…) : le rapport au connu et à l’inconnu, aux duos sécurité / insécurité, confiance / méfiance, libertés / contraintes…
  • S’orienter dans les représentations (de soi, des autres, de la société) : les représentations transmises par la famille, l’environnement, les médias… Les schémas répétitifs et « prophéties autoréalisatrices ». Un remaniement créatif des représentations intérieures est approfondie avec les jeunes à partir d’exercices de sophrologie. 
  • S’orienter dans une société qui a une histoire : histoire de nos constructions sociales (CNR), histoire de la laïcité, histoire de l’évolution du monde du travail, différences et liens entre compétences, activités, travail, emploi…
  • S’orienter entre « trouver sa place » et « créer sa place » : adaptations et créativités, principe de plaisir et principe de réalité, compétences scolaires et autodidactes… 
  • S’orienter dans la vie intérieure : comment mieux identifier son désir, le développement de ses compétences… et élaborer un imaginaire de soi dans le futur ? Différences entre besoins et désirs. Élans intérieurs, moyens, imaginaire et créativité, savoir-être et savoir-faire…
  • S’orienter dans le monde du travail et ses évolutions : les statuts (salarié, entrepreneur individuel, entreprise, association…), les différents relationnels et types d’autorité impliquées (vertical, horizontal)… 
  • S’orienter dans les questions subtiles : sens de la vie / de sa vie, valeurs, espoirs, questions philosophiques, spirituelles, religieuses…
  • Etc…

Tous les sujets peuvent être abordés, dans un espace de dialogues bienveillant, à partir des questionnements qui traversent les jeunes, en lien avec les mutations de société et les événements.

Méthode et outils pédagogiques

➜ Approche dynamique et inter-active. De nombreux échanges entre les participants (en grand groupe, en petits groupes…).
➜ Apports de connaissances transversales, récits et témoignages.
➜ Un livret est distribué aux jeunes, avec une synthèse des apports, des schémas… et des espaces pour leur “journal de bord”.

Rencontres et événements publics

Au fil de ces ateliers, des rencontres avec des auteurs et chercheurs, ou des projections de films, peuvent être organisées avec les jeunes (voir les actus).
Ce qui a déjà eu lieu :
Mai 2019 : Invitation de l’auteur Omar Benlaala. Une série de rencontres au Collège Vallon des Pins, Collège Vieux Port et CHRS Jane Panier.
➜ Avril 2020 : Nous avons été obligés d’annuler l’invitation d’Omar Benlaala au Collège Vallon des Pins et Lycée Jean Lurçat à Martigues.

Infos pratiques

Lieu : Dans les structures qui accueillent l’atelier.
Durée : Généralement 2h par session (à affiner selon l’âge et le lieu).

Contact : lecerese@gmail.com


Lieux où est réalisé cet atelier depuis 2019

Année scolaire 2020 / 2021.
> Un “projet pilote” au Collège Vallon des Pins 13015, avec plusieurs classes de 3ème, en partenariat avec les enseignants et le soutien de Mr Couturier, principal de l’établissement.
Action combinant le cycle d’ateliers et rencontres avec les jeunes, l’élaboration d’une formation professionnelle et la préparation d’une édition.

> Ateliers et formations dans d’autres collèges et structures sociales.

2019/2020
Collège Edmond Rostand, 13013, au premier semestre 2020, avec les équipes éducatives impliquées dans les AP, Accompagnements personnalisés.

Collège Vallon des Pins, année scolaire 2019 / 2020, en partenariat avec l’ADDAP13. Série d’ateliers et rencontres avec une classe de 3e.
Invitation de l’auteur Omar Benlaala en mai 2019.

2018/2019
Collège Vieux Port à Marseille, 1er semestre 2019, en étroite collaboration avec la CPE et la documentaliste.
2 classes de 4ème.
Invitation de l’auteur Omar Benlaala en mai 2019.


D’autres séries d’ateliers sont en train de se mettre en place avec d’autres lieux.





ATELIER JEUNES. Identité narrative, identifications et appartenances multiples

Le Cerese et Anthropos-Cultures Associées ont conçu et animent ensemble un atelier créatif sur les questions d’identité et d’appartenances.

Cet atelier est destiné principalement aux jeunes et jeunes adultes.
Il apporte également des ressources nouvelles sur ces sujets parfois épineux aux professionnels et parents présents.

Cet atelier :

  • part d’un échange collectif,
  • se poursuit par un jeu en mouvement dans l’espace,
  • s’enrichit d’apports de connaissances et de représentations sur les notions d’identité et d’appartenances tout au long de la vie,
  • et se termine par la création d’une carte d’identité fictive individuelle par les participant(e)s.

Publics : Jeunes de 11 à 25  ans

Modalités : Groupe de 5 à 15 jeunes

Innovation : Permettre une prise de conscience sur la complexité des identités à partir d’une approche ludique. Assouplir les postures rigides sur les questions d’identité et d’appartenances.

Supports : documents, photos, vidéos…

Conception et animation

  • Sandrine Delrieu, sophrologue, sophro-analyste, formatrice
  • Clotilde O’Deyé, socio-anthropologue
  • Florence Lardillon, ingénierie sociale



VIDEO. La pression d’un Dieu qui TE parle, avec Hicham Abdel Gawad

Réalisation Sandrine Delrieu 2017 / Image et montage : Cyrielle Faure / Production Théâtre La Cité / Durée : 45 minutes.

Hicham Abdel Gawad est formateur sur le fait religieux et la religion musulmane. Il fait partie d’un réseau de chercheurs et d’enseignants qui utilisent les sciences humaines, l’histoire et l’anthropologie, pour aiguiser notre esprit critique vis à vis de l’Islam, de la production de ses textes, de son histoire… avec discernement et méthodologie. Son livre “Les questions que les jeunes se posent sur l’Islam” est édité par la Boite à Pandore.

Cette vidéo donne des points d’appui pour entrer en dialogue avec les jeunes qui se posent des questions et propose un éclairage du système de pensée salafiste et des manières dont certains discours politiques utilisent les textes religieux.

 

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Cette vidéo est composée de plusieurs temps :

00:50 : JEUNESSE ET QUÊTE.
Son récit personnel de la banlieue parisienne, en passant par une passion pour la religion et le passage par l’univers salafiste. Hicham évoque les discours d’autorité et la pression que ceux-ci exercent sur l’esprit d’un jeune, avec les angoisses qui vont avec (ne pas obéir à Dieu, aller en enfer…). Puis arrivent les forums internet, les échanges de point de vue, les interrogations et le besoin de clarté.

12:42 : Avec le départ en Belgique, Hicham reprend des études avec l’étude de l’approche historique et des sciences de la religion.

16:42 : EN BELGIQUE.
Devenu professeur, Hicham se retrouve face aux questions que se posent les jeunes. Entre les récits de miracles et leur besoin de logique… Hicham affine sa manière d’inviter les jeunes au discernement entre le factuel et le symbolique, ou entre les processus d’édition des différents textes (Coran, Hadith…).

24:00 : Question du public.
Témoignage d’un enseignant à propos des difficultés avec des élèves autour de “sciences et croyances”. « Je crois pas dans la science, tout est dans le Coran ». « La foudre est la colère de Dieu ». Ou le besoin d’un spirituel débarrassé de science. Hicham explore. Les jeunes français ne sont pas habitués à parler de religion à l’école, contrairement aux jeunes Belges. L’enjeu de vérité qui se joue (sciences ou croyances) invite à expliquer aux jeunes comment chaque discipline construit son raisonnement et ses observations. Il évoque l’usage du mot « savant » et « science » pour les salafistes.

32:42 : LE SYSTÈME DE PENSÉE SALAFISTE.
Hicham décortique, à partir d’un ouvrage de référence (de Mohammed ben Abdelwahhab 1703 1792), la manière de construire un discours à visée politique qui utilise ensuite des sourates du Coran pour se justifier (preuves). L’apogée, les lois de Dieu et le Djihad. La rhétorique salafiste abuse d’un argument d’autorité qui peut impressionner les jeunes. Hicham restitue l’intention de Abdelwahhad : unifier les tribus d’arabe (au 18ème siècle) et convaincre les gens de prendre les armes avec lui et de rétablir un « vrai islam ». Hicham évoque la période coloniale et la manière dont les textes ont continué à être utilisé pour servir des intentions politiques plus contemporaines.

41:17 : Question du public.
Témoignage d’un proviseur à propos de la difficulté de parler de religion à l’école et de l’intérêt de cette analyse. La laïcité à la française est-elle un frein pour dialoguer avec les jeunes ? Hicham rappelle qu’en France, des penseurs ont poussé la réflexion sur la religion en tant qu’activité humaine. Il s’agit de parler de religion autrement, avec l’histoire, la psychologie, la sociologie… et de ne pas la laisser seulement aux théologiens (ou à ceux qui ne font un usage politique).




VIDEO. Devenir… avec notre part de gaulois, avec Magyd Cherfi

Réalisation Sandrine Delrieu 2017 / Montage Cyrielle Faure / Image Florence Lloret / Production Théâtre La Cité / Durée : 26 minutes

Cette vidéo a été réalisée avec Magyd Cherfi, après la parution de son livre « Ma part de gaulois ».  « L’enfance, la famille, la cité, l’école, les lieux, les liens, la guerre, une république, des espoirs… Les récits du livre de Magyd Cherfi, ”Ma part de gaulois”, révèlent la manière dont l’enfant se construit avec tous les éléments et les personnes qui entrent en interaction affective avec lui…


[youtube https://www.youtube.com/watch?v=gWpbstby-Pc?version=3&rel=1&showsearch=0&showinfo=1&iv_load_policy=1&fs=1&hl=fr-FR&autohide=2&wmode=transparent&w=560&h=315]

“L’enfant n’a pas une vision géopolitique et analytique de sa situation ou de l’histoire de ses parents, il en ressent des bribes, des ambiances et des regards : celle de Magyd hérite d’impacts liés à la guerre d’Algérie et à l’immigration dans une cité de la banlieue toulousaine. Une alchimie intervient dans son enfance, celle de l’altérité, des immersions affectives à travers ce Commun que permit l’école avec ses aspirations républicaines, immersion dans les familles des autres, chez les jambon beurre et les guirlandes de noël. L’enfant Magyd raconté par l’adulte Magyd explore ces allers et retours affectifs puissamment inter-culturels qui fabriqueront un parcours singulier d’artiste et de citoyen ayant gouté très tôt à la potion magique républicaine des valeurs d’émancipation, d’égalité et de fraternité tout en ayant un regard aiguisé sur ses fragilités. Avec un recul poétique et politique, Magyd raconte également ces fissures entre des ”nous” et des ”eux” qui fragilisent les uns et les autres et réclament notre vigilance. À travers ce montage, j’ai voulu mettre en relief comment une vie peut se construire à travers de multiples identifications et appartenances en mouvement au fil du temps, et inviter à une réflexion sur la manière dont les représentations d’une identité figée, absolue et immuable peuvent devenir une camisole de force qui recèle de nombreux dangers. Une réflexion également sur les manières de tenir son équilibre entre certains héritages structurant, d’autres douloureux, un environnement à la fois aidant et humiliant, ces entre-deux, imperfections et clivages à partir desquels il s’agit d’inventer sa ligne d’horizon et de construire son propre désir de vivre avec les autres. »
Sandrine Delrieu, avril 2017.

D’une durée de 25 minutes, cette vidéo peut servir de point d’appui à des échanges avec des jeunes, parents, éducateurs, enseignants… et susciter des dialogues et des prolongements. Elle combine des extraits de lecture, des échanges avec le public et d’un enregistrement audio lors de la rencontre à la librairie Histoire de l’Oeil.

Le livre ”Ma part de gaulois” est édité chez Actes Sud.




VIDEO. Le droit à la trajectoire, avec Omar Benlaala

Réalisation : Sandrine Delrieu 2017
Images et montage : Cyrielle Faure / Production : Théâtre la Cité.

“Omar Benlaala retrace dans son livre « La barbe » un itinéraire précurseur, le sien : comment, jeune Français d’origine algérienne, il est devenu, au milieu des années 1990, l’un des premiers « barbus ». Il raconte les étapes successives de sa quête d’identité : décrochage scolaire, apprentissage accéléré de l’islam dans les mosquées de la région parisienne, voyages initiatiques à travers le monde, puis défonce sur les pistes de danse. Au terme de ces expériences, il trouve finalement son équilibre dans une pratique spirituelle apaisée. Il y a dix ans, alors qu’un nombre croissant de jeunes font le choix de l’islamisme, Omar coupe sa barbe et redevient invisible. Commence alors pour lui une nouvelle quête, ne visant plus ni l’absolu ni la distinction, celle du calme intérieur.

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=_Kj1bK3ChFc?feature=oembed&w=678&h=381]

“Le parcours singulier d’Omar aide à comprendre celui d’autres jeunes qui, aujourd’hui, se cherchent dans la religion. « N’ayant jamais mis les pieds dans une mosquée, je ne savais pas ce que j’allais y trouver. Mais parfaitement ce que je fuyais. »

Dans son livre, l’auteur décrit avec finesse et humour les états d’âme d’un adolescent qui entre dans l’univers d’un Islam dont il ne connaît pas grand chose mais où un groupe de croyants lui offre une place, un statut, un rôle… et une nouvelle image de lui-même.

Ce livre ouvre de nombreux espaces de compréhension sensible : comment un jeune, après avoir décroché des études au collège, peut avoir envie de recommencer à étudier (la langue arabe), à apprendre (par cœur), à être corrigé ou félicité (par de nouveaux « maîtres ») et à être fier de ses progrès… tout en étant inconscient des ruptures familiales et sociales qui l’isole ; comment le jeune garçon pense enfin honorer parents et ancêtres (prendre la voie d’Allah) alors que ceux-ci sont préoccupés par son avenir social ; comment il découvrira au Pakistan le rayonnement international du mouvement des « Tabligh Jamaa », ce groupe de prédication qu’il a rejoint et dont il ne savait finalement pas grand chose ; comment les rencontres diverses qu’il fit sur son parcours l’ont aiguillé petit à petit vers une spiritualité sereine, le lâcher prise et l’écriture. Vingt ans après, le témoignage d’Omar est précieux dans cette période où une nouvelle génération peut être fascinée par des idéologies extrêmes ou par un islamisme politique violent susceptible de transformer leurs frustrations et leurs peines en haine déshumanisante et meurtrière. Ce qui n’était pas encore le cas à son époque de manière aussi massive avec cette « colonisation des esprits » amplifiée par internet qui menace certains jeunes aujourd’hui.

La Barbe décrit également le délicat passage à l’âge adulte (d’où le titre, polysémique), aborde le rapport entre les générations, la déscolarisation, la délinquance, la drogue, les fragilités issues de l’histoire de l’immigration ou de l’exclusion sociale.”
Sandrine Delrieu

Cette vidéo a été réalisée suite à l’invitation d’Omar Benlaala au Théâtre la Cité en Mars 2017.




LIEN ARTICLE. Contre l’idéologie de la compétence, l’éducation doit apprendre à penser. Par Marcel Gauchet et Philippe Merieu.

Entretien croisé avec Philippe Meirieu, pédagogue et essayiste et Marcel Gauchet, historien et philosophe. Le Monde | 02.09.2011 à 12h46 | Par Nicolas Truong

http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/09/02/contre-l-ideologie-de-la-competence-l-education-doit-apprendre-a-penser_1566841_3232.html

Dans quelle mesure l’évolution de nos sociétés ébranle-t-elle les conditions de possibilité de l’entreprise éducative ?

Marcel Gauchet : Nous sommes en proie à une erreur de diagnostic : on demande à l’école de résoudre par des moyens pédagogiques des problèmes civilisationnels résultant du mouvement même de nos sociétés, et on s’étonne qu’elle n’y parvienne pas… Quelles sont ces transformations collectives qui aujourd’hui posent à la tâche éducative des défis entièrement nouveaux ? Ils concernent au moins quatre fronts : les rapports entre la famille et l’école, le sens des savoirs, le statut de l’autorité, la place de l’école dans la société.

A priori, famille et école ont la même visée d’élever les enfants : la famille éduque, l’école instruit, disait-on jadis. En pratique, les choses sont devenues bien plus compliquées.

Aujourd’hui, la famille tend à se défausser sur l’école, censée à la fois éduquer et instruire. Jadis pilier de la collectivité, la famille s’est privatisée, elle repose désormais sur le rapport personnel et affectif entre des êtres à leur bénéfice intime exclusif. La tâche éducative est difficile à intégrer à ce cadre visant à l’épanouissement affectif des personnes.

Philippe Meirieu : Nous vivons, pour la première fois, dans une société où l’immense majorité des enfants qui viennent au monde sont des enfants désirés. Cela entraîne un renversement radical : jadis, la famille “faisait des enfants”, aujourd’hui, c’est l’enfant qui fait la famille. En venant combler notre désir, l’enfant a changé de statut et est devenu notre maître : nous ne pouvons rien lui refuser, au risque de devenir de “mauvais parents”…

Ce phénomène a été enrôlé par le libéralisme marchand : la société de consommation met, en effet, à notre disposition une infinité de gadgets que nous n’avons qu’à acheter pour satisfaire les caprices de notre progéniture.

Cette conjonction entre un phénomène démographique et l’émergence du caprice mondialisé, dans une économie qui fait de la pulsion d’achat la matrice du comportement humain, ébranle les configurations traditionnelles du système scolaire.

 

Dans quelle mesure le face-à-face pédagogique est-il bouleversé par cette nouvelle donne ?

P. M. : Pour avoir enseigné récemment en CM2 après une interruption de plusieurs années, je n’ai pas tant été frappé par la baisse du niveau que par l’extraordinaire difficulté à contenir une classe qui s’apparente à une cocotte-minute.

Dans l’ensemble, les élèves ne sont pas violents ou agressifs, mais ils ne tiennent pas en place. Le professeur doit passer son temps à tenter de construire ou de rétablir un cadre structurant. Il est souvent acculé à pratiquer une “pédagogie de garçon de café”, courant de l’un à l’autre pour répéter individuellement une consigne pourtant donnée collectivement, calmant les uns, remettant les autres au travail.

Il est vampirisé par une demande permanente d’interlocution individuée. Il s’épuise à faire baisser la tension pour obtenir l’attention. Dans le monde du zapping et de la communication “en temps réel”, avec une surenchère permanente des effets qui sollicite la réaction pulsionnelle immédiate, il devient de plus en plus difficile de “faire l’école”. Beaucoup de collègues buttent au quotidien sur l’impossibilité de procéder à ce que Gabriel Madinier définissait comme l’expression même de l’intelligence, “l’inversion de la dispersion”.

 

Dès lors que certains parents n’élèvent plus leurs enfants dans le souci du collectif, mais en vue de leur épanouissement personnel, faut-il déplorer que la culture ne soit plus une valeur partagée en Europe et comment faire en sorte qu’elle retrouve sa centralité ?

M. G. : Le savoir et la culture étaient posés comme les instruments permettant d’accéder à la pleine humanité, dans un continuum allant de la simple civilité à la compréhension du monde dans lequel nous vivons. C’est ce qui nourrissait l’idéal du citoyen démocratique. Ils ont perdu ce statut. Ils sont réduits à un rôle utilitaire (ou distractif).

L’idée d’humanité s’est dissociée de l’idée de culture. Nous n’avons pas besoin d’elle pour exister. Nous sommes submergés par une vague de privatisation qui nous enjoint de vivre pour nous-mêmes et, surtout, de ne pas perdre notre temps à chercher à comprendre ce qui nous environne.

Derrière le slogan apparemment libertaire “faites ce que vous voulez !”, il y a un postulat nihiliste : il ne sert à rien de savoir, aucune maîtrise du monde n’est possible. Contentez-vous de ce qui est nécessaire pour faire tourner la boutique, et pour le reste, occupez-vous de vous !

L’école est prise dans ce grand mouvement de déculturation et de désintellectualisation de nos sociétés qui ne lui rend pas la tâche facile. Les élèves ne font que le répercuter avec leur objection lancinante : à quoi ça sert ? Car c’est le grand paradoxe de nos sociétés qui se veulent des “sociétés de la connaissance” : elles ont perdu de vue la fonction véritable de la connaissance.

C’est pourquoi nous avons l’impression d’une société sans pilote. Il n’y a plus de tête pour essayer de comprendre ce qui se passe : on réagit, on gère, on s’adapte. Ce dont nous avons besoin, c’est de retrouver le sens des savoirs et de la culture.

 

Est-ce à dire que l’autorité du savoir et de la culture ne va plus de soi, classe difficile ou pas ? Et comment peut-on la réinventer ?

M. G. : L’autoritarisme est mort, le problème de l’autorité commence ! Le modèle de l’autorité a longtemps été véhiculé par la religion (puisque les mystères de la foi vous échappent, remettez-vous en au clergé) et par l’armée (chercher à comprendre, c’est déjà désobéir). Ces formes d’imposition sans discussion se sont écroulées, et c’est tant mieux ! Mais il faut bien constater qu’une fois qu’on les a mises à bas, la question de l’autorité se repose à nouveaux frais. Pourquoi cette question est-elle si importante à l’école ?

Tout simplement parce que l’école n’a pas d’autre moyen d’action que l’autorité : l’emploi de la force y est exclu et aucune contrainte institutionnelle n’obligera jamais quelqu’un à apprendre. La capacité de convaincre de l’enseignant dans sa classe repose sur la confiance qui lui est faite en fonction du mandat qui lui est conféré par la société et garanti par l’institution. Nous sommes là pour l’appuyer dans ce qui est une mission collective.

Or ce pacte est aujourd’hui remis en question. Les enseignants en sont réduits à leur seul charisme. Ils travaillent sans filet et sans mandat institutionnel clair. La société n’est plus derrière eux, à commencer par leur administration. C’est ce qui aboutit à la crise de l’autorité à l’école : les enseignants sont là au nom d’une collectivité qui ne reconnaît pas le rôle qu’ils exercent.

P. M. : L’autorité est en crise parce qu’elle est individuée et qu’elle n’est plus soutenue par une promesse sociale partagée. Le professeur tenait son autorité de son institution. Aujourd’hui, il ne la tient plus que de lui. L’école garantissait que l’autorité du professeur était promesse de réussite – différée, mais réelle – pour celui qui s’y soumettait.

Aujourd’hui, la promesse scolaire est éventée et le “travaille et tu réussiras” ne fait plus recette. L’école, qui était une institution, est devenue un service : les échanges y sont régis par les calculs d’intérêts à court terme. Le pacte de confiance entre l’institution scolaire et les parents est rompu. Ces derniers considèrent souvent l’école comme un marché dans lequel ils cherchent le meilleur rapport qualité/prix.

Le défi qui s’ensuit est double. Nous devons d’abord réinstitutionnaliser l’école jusque dans son architecture. Si les lycées napoléoniens ont si bien fonctionné, c’est qu’à mi-chemin entre la caserne et le couvent, ils alliaient l’ordre et la méditation. Réinstitutionnaliser l’école, c’est y aménager des situations susceptibles de susciter les postures mentales du travail intellectuel.

Il est essentiel d’y scander l’espace et le temps, d’y structurer des collectifs, d’y instituer des rituels capables de supporter l’attention et d’engager l’intention d’apprendre…

Nous devons ensuite, contre le savoir immédiat et utilitaire, contre toutes les dérives de la “pédagogie bancaire”, reconquérir le plaisir de l’accès à l’oeuvre. La mission de l’école ne doit pas se réduire à l’acquisition d’une somme de compétences, aussi nécessaires soient-elles, mais elle relève de l’accès à la pensée. Et c’est par la médiation de l’oeuvre artistique, scientifique ou technologique que la pensée se structure et découvre une jouissance qui n’est pas de domination, mais de partage.

 

La réinvention de l’école passe donc aussi par un réexamen critique de nos outils pédagogiques ?

P. M. : L’accès à l’oeuvre, parce qu’elle exige de différer l’instrumentalisation de la connaissance et d’entrer dans une aventure intellectuelle, se heurte à notre frénésie de savoir immédiat. 

Car les enfants de la modernité veulent savoir. Ils veulent même tout savoir. Mais ils ne veulent pas vraiment apprendre. 

Ils sont nés dans un monde où le progrès technique est censé nous permettre de savoir sans apprendre : aujourd’hui, pour faire une photographie nette, nul n’a besoin de calculer le rapport entre la profondeur de champ et le diaphragme, puisque l’appareil le fait tout seul…

Ainsi, le système scolaire s’adresse-t-il à des élèves qui désirent savoir, mais ne veulent plus vraiment apprendre. Des élèves qui ne se doutent pas le moins de monde qu’apprendre peut être occasion de jouissance.

Des élèves rivés sur l’efficacité immédiate de savoirs instrumentaux acquis au moindre coût, et qui n’ont jamais rencontré les satisfactions fabuleuses d’une recherche exigeante. C’est pourquoi l’obsession de compétences nous fait faire fausse route. Elle relève du “productivisme scolaire“, réduit la transmission à une transaction et oublie que tout apprentissage est une histoire…

En réalité, la culture française a toujours été rétive aux théories de l’apprentissage, pour leur préférer les théories de la connaissance : “l’exposé des savoirs en vérité” apparaît ainsi comme la seule méthode d’enseignement, qu’elle prenne la forme de l’encyclopédisme classique ou des référentiels de compétences béhavioristes.

Dans cette perspective, le savoir programmatique est à lui-même sa propre pédagogie, et toute médiation, tout travail sur le désir, relèvent d’un pédagogisme méprisable. Je regrette profondément l’ignorance de l’histoire de la pédagogie dans la culture française : elle nous aiderait à débusquer nos contradictions et nos insuffisances, et à réinventer l’école.

M. G. : Que savons-nous de ce que veut dire “apprendre” ? Presque rien, en réalité : nous passons sans transition du rat de laboratoire et de la psychologie cognitive aux compétences qui intéressent les entreprises. Mais l’essentiel se trouve entre les deux, c’est-à-dire l’acte d’apprendre, distinct de connaître, auquel nous ne cessons, à tort, de le ramener. Apprendre, à la base, pour l’enfant, c’est d’abord entrer dans l’univers des signes graphiques par la lecture et l’écriture, et accéder par ce moyen aux ressources du langage que fait apparaître son objectivation écrite.

Une opération infiniment difficile avec laquelle nous n’en avons jamais fini, en fait. Car lire, ce n’est pas seulement déchiffrer, c’est aussi comprendre. Cela met en jeu une série d’opérations complexes d’analyse, de contextualisation, de reconstitution sur lesquelles nous ne savons presque rien. Comment parvient-on à s’approprier le sens d’un texte ?

On constate empiriquement que certains y parviennent sans effort, alors que d’autres restent en panne, de manière inexplicable. Sur tous ces sujets, nous sommes démunis : nous nous raccrochons à un mélange de routines plus ou moins obsolètes et d’inventions pédagogiques plus ou moins aveugles.

P. M. : De même qu’aucun métier ne se réduit à la somme des compétences nécessaires pour l’exercer, aucun savoir ne se réduit à la somme des compétences nécessaires pour le maîtriser. Les compétences graphiques, scripturales, orthographiques, grammaticales suffisent-elles pour entrer dans une culture lettrée ? Je n’en crois rien, car entrer dans l’écrit, c’est être capable de transformer les contraintes de la langue en ressources pour la pensée.

Ce jeu entre contraintes et ressources relève d’un travail pédagogique irréductible à l’accumulation de savoir-faire et à la pratique d’exercices mécaniques. Il renvoie à la capacité à inventer des situations génératrices de sens, qui articulent étroitement découverte et formalisation. Or, nous nous éloignons aujourd’hui à grands pas de cela avec des livrets de compétences qui juxtaposent des compétences aussi différentes que “savoir faire preuve de créativité” et “savoir attacher une pièce jointe à un courriel”.

Que peut bien signifier alors “l’élève a 60 % des compétences requises” ? La notion de compétence renvoie tantôt à des savoirs techniques reproductibles, tantôt à des capacités invérifiables dont personne ne cherche à savoir comment elles se forment. Ces référentiels atomisent la notion même de culture et font perdre de vue la formation à la capacité de penser.

 

A l’heure où nous passons des connaissances aux compétences, quels sont les leviers politiques qui permettraient de réinventer l’école ?

M. G. : L’école est à réinventer, mais elle ne pourra pas le faire seule dans son coin. Ce n’est pas un domaine de spécialité comme un autre qu’il suffirait de confier aux experts pour qu’ils trouvent les solutions. Le problème éducatif ne pourra être résolu dans ces conditions. C’est une affaire qui concerne au plus haut point la vie publique, qui engage l’avenir de nos sociétés et ne peut être traitée que comme une responsabilité collective qui nous concerne tous, et pas seulement les parents d’élèves.

L’une des évolutions actuelles les plus inquiétantes réside dans l’installation au poste de commandement d’une vision purement économique du problème, élaborée et développée à l’échelle internationale.

Ce que résume l’écho donné aux résultats des enquêtes du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA), pilotées par l’OCDE. Le ministère de l’éducation nationale ne fait plus que répercuter des conceptions très discutables du type de performances auxquelles doivent tendre les systèmes éducatifs.

Très discutables, je le précise, y compris du point de vue de l’emploi et de l’efficacité économique. Qui peut prendre au sérieux le livret de compétences introduit au collège dans le but de mieux évaluer les acquis des élèves ?

Dans le travail comme dans le reste de l’existence, c’est avec de la pensée que l’on peut progresser, à tous les niveaux. La fonction de l’école, c’est tout simplement d’apprendre à penser, d’introduire à ce bonheur qu’est la maîtrise par l’esprit des choses que l’on fait, quelles qu’elles soient. C’est, de très loin, la démarche la plus efficace. L’illusion du moment est de croire qu’on obtiendra de meilleurs résultats pratiques en abandonnant cette dimension humaniste.

P. M. : Je suis entièrement d’accord avec Marcel Gauchet sur l’importance d’une mobilisation politique sur la question de l’éducation, qui dépasse d’ailleurs celle de l’école. Les programmes éducatifs des deux principaux partis politiques français ne proposent rien de plus que de nouvelles réformes scolaires : il n’y est nullement question de la famille, du rôle des médias, de la présence des adultes dans la ville, des relations transgénérationnelles…

 

Marcel Gauchet et Philippe Meirieu, alors que vous appartenez à des mouvances différentes, vous avez cherché à dépasser l’opposition entre “pédagogues” et “républicains”, cette vieille querelle qui divisait les soi-disant partisans des savoirs de la transmission et ceux qui prônaient l’exclusive transmission des savoirs. Est-ce le signe de la fin d’un clivage tenace mais sclérosant ?

M. G. : L’opposition entre pédagogues et républicains me semble derrière nous. Je m’en félicite, car j’ai toujours travaillé à la dépasser. La divergence très relative entre Philippe Meirieu et moi-même tient simplement à la différence de point de départ. Philippe Meirieu part de la pédagogie, là où je pars d’une préoccupation plus politique.

Il est certes important de connaître le patrimoine pédagogique, mais je suis peut-être plus sensible que Philippe Meirieu au caractère inédit de la situation. Aucun discours hérité ne me semble immédiatement à la hauteur de la réalité scolaire dont nous faisons aujourd’hui l’expérience.

P. M. : A l’heure actuelle, l’essentiel est d’inventer une école qui soit délibérément un espace de décélération, un lieu d’apprentissage de la pensée et d’expérience d’un travail collectif solidaire. Or, sur ces questions, le patrimoine pédagogique m’apparaît d’une extrême richesse. Le clivage politique, quant à lui, se situe entre ceux qui chargent l’école de transmettre une somme de savoirs techniques garantissant à terme l’employabilité du sujet, et ceux pour qui l’école a une vocation culturelle qui dépasse la somme des compétences techniques qu’elle permet d’acquérir.

C’est là une question de société qui appelle un véritable débat démocratique.


Marcel Gauchet, historien et philosophe
Né en 1946, est directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) et au Centre de recherches politiques Raymond-Aron. Rédacteur en chef de la revue “Le Débat” (Gallimard), qu’il a fondée avec Pierre Nora en 1980, il a récemment publié “La Condition historique” (Stock, coll. Les Essais, 2003), un entretien avec François Azouvi et Sylvain Piron qui retrace son parcours intellectuel et politique depuis 1968, “L’Avènement de la démocratie”, t. 1 “La Révolution moderne”, t. 2 “La Crise du libéralisme” et t. 3 “A l’épreuve des totalitarismes, 1914-1974” (Gallimard, 2007-2010).
Sur l’école, il a publié, en collaboration avec Marie-Claude Blais et Dominique Ottavi, “Pour une philosophie politique de l’éducation” (Hachette Littératures, 2003) et “Les Conditions de l’éducation” (Stock, 2008).

Philippe Meirieu, pédagogue et essayiste
Né en 1949, Philippe Meirieu a été instituteur, professeur de collège et de lycée (général et professionnel). Il est aujourd’hui professeur des universités en sciences de l’éducation. Il fut responsable d’un collège expérimental, rédacteur en chef des “Cahiers pédagogiques”, formateur d’enseignants. Il participa à la création des instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM), présida la consultation Quels savoirs enseigner dans les lycées ? en 1997-1998. Il dirigea l’Institut national de recherche pédagogique et l’IUFM de l’académie de Lyon. Actuellement vice-président de la région Rhône-Alpes délégué à la formation tout au long de la vie, il a notamment écrit, aux éditions ESF, “Le Choix d’éduquer” (1991), “Frankenstein pédagogue” (1996), “Faire l’école, faire la classe” (2006). Il vient de publier un livre d’entretiens avec le psychanalyste Jean-Bertrand Pontalis, “L’Ecole et son miroir” (Jacob-Duvernet, 144 p., 24,95 €).

“Les retours du dimanche”, une émission France Culture-“Le Monde”




Training “Sophrologie et conscience corporelle” avec Les Promises – Cie Unplush – Avril > Juillet 2021

Le Cerese inaugure un nouveau type d’ateliers pour accompagner les jeunes et personnes engagés dans des projets artistiques où le corps est impliqué (danse notamment).

Les trainings “Sophrologie et conscience corporelle” permettent de transmettre aux participants des connaissances et pratiques issues de la sophrologie : “Apaiser, s’apaiser – Conscience de soi et conscience relationnelle”.

Partenaires :

  • Le groupe ADDAP13 16ème, à l’initiative de Mohammed Kassouri, éducateur spécialisé.
  • S.A.L.C, Saint André Loisirs et Culture. 3 rue Boisseau, 13016. Marseille


Les promises, avec la Cie Unplush

Les promises est une collaboration artistique réunissant six adolescentes habitant les 15ème et 16ème arrondissements de Marseille, des artistes, travailleurs sociaux et anthropologues. Le projet débute en Juillet 2019. L’équipe encadre les jeunes femmes dans l’écriture d’une pièce où elles s’expriment sur leurs affects à travers leur imagination et leur histoire. La pièce restitue les thématiques qu’elles ont souhaité explorer, leur regard sur leur environnement, les mythes qu’elles construisent pour exister, mais aussi qu’elles subissent.”

UNPLUSH.  www.unplush.ch

“La compagnie UNPLUSH construit ses projets comme des sites de contact, de dialogue et de recherche spéculative. Les œuvres sont réalisées en collaboration avec des artistes, chercheurs, travailleurs sociaux et des interprètes venant d’horizons très divers.
UNPLUSH travaille à partir du lien que les personnes entretiennent avec leurs histoires, leurs imaginaires et leurs projections. La rencontre entre des individus ayant des expériences de vie ou des âges différents est considérée comme un stimulus à la réflexion et à la solidarité dans la création.
Entre mythes et réalisme, tragédie et humour, UNPLUSH observe des constructions, des stratégies existentielles ou des formes de vie non humaines. Les œuvres portent une réflexion sur nos conditionnements, nos luttes et ce que peut produire un espace de spéculation comme la scène.
Depuis 2015, UNPLUSH présente des performances, organise des événements clubbing, propose des ateliers de danse, d’écriture chorégraphique et de médiation.”




WEBINAIRE. “Prévenir et orienter pour protéger les jeunes” – Du 14 au 26 avril 2021

Le vendredi 16 avril, Le Cerese / Sandrine Delrieu présentera le projet “S’orienter à l’adolescence en développant une boussole intérieure et extérieure” lors de cette nouvelle série de quatre rencontres organisé par Prevanet / Hasna Hussein.

L’inscription à ces webinaires est gratuite. Toutes les informations sont ci-dessous.

Invitation 5ème semaine des webinaires – Prévention de la radicalisation / Avril 21 / PREVANET 

Bonjour à toutes et à tous,  

Nous avons le plaisir de vous inviter à la 5ème semaine de WEBINAIRES organisés par PREVANET entre le 14 et le 26 avril 2021 en partenariat avec Le Cerese (www.sorienter.orget Youth ID (https://www.youthid.net/fr/-.  

Cette nouvelle programmation s’inscrit dans le cadre de l’engagement de PREVANET pour outiller les acteurs de terrain concernés par la prévention de la radicalisation menant à la violence par le biais des actions de formation basées sur des recherches scientifiques inédites et pluridisciplinaires.   

Le contexte actuel, crise sanitaire et montée en puissance de la violence chez les jeunes, vient nous rappeler que le travail de prévention contre les comportements de ruptures liés à l’addiction aux réseaux sociaux et/ou à l’adhésion à des discours complotistes et extrémistes qui peuvent mener vers la violence doit continuer.  

La formation des professionnels de la jeunesse (enseignants, éducateurs, animateurs, etc.) et des acteurs concernés (agents publics, associatifs, familles) constitue un pilier dans la prévention de la délinquance et de la radicalisation menant à la violence.  

PREVANET est une association spécialisée dans ce domaine qui contribuent depuis sa création en 2016 à la mise en place des actions de formation et de sensibilisation auprès d’un public large avec le soutien des autorités publiques françaises. Nous vous invitons à découvrir l’ensemble de nos actions depuis notre site web http://prevanet.fr ou par le biais de nos publications scientifiques dans notre carnet de recherche https://cdradical.hypotheses.org

Pour répondre à cette situation extraordinaire, notre équipe pluridisciplinaire se mobilise pour vous proposer une nouvelle série de séances sur des thématiques diverses et variées : 

Mercredi 14 avril 2021: « La prévention par la promotion de l’engagement et de la mobilité » par Yanis LAMMARI, formateur inclusion, mobilité et engagement et fondateur de l’association Youth ID (Paris, 12e).

Vendredi 16 avril 2021: « S’orienter à l’adolescence en développant une boussole intérieure et extérieure » par Sandrine DELRIEU, Sophrologue, sophro-analyste et responsable du CERESE (Marseille).

Mercredi 21 avril 2021: « Sociabilités et risques numériques chez les jeunes » par Hasna HUSSEIN, sociologue des médias spécialiste des sociabilités numériques et directrice de PREVANET.

Lundi 26 avril 2021: « Déconstruire les discours Complotistes » par Sulaymân VALSAN, spécialiste des mécanismes d’endoctrinement et formateur à PREVANET.

Les webinaires se dérouleront entre 17h00 et 19h00

Les demandes d’inscription à l’une ou plusieurs séances sont possibles, gratuites et s’effectuent par courriel à l’adresse mail suivante : a.christmann@prevanet.fr  jusqu’à la veille des séances. Nous vous prions de nous communiquer les informations suivantes nécessaires afin de valider votre inscription : Nom, prénom, formation initiale, affiliation professionnelle, adresse mail (de préférence sur un serveur qui ne bloque pas l’accès à la plateforme Livestorm).  

Nous serons ravis de vous avoir parmi nous pour participer à nos webinaires et/ou de répondre à vos questions à ce sujet.  

Bien cordialement     

PS : Merci de bien vouloir faire circuler cette information auprès de vos réseaux. 
Hasna HUSSEIN Sociologue des médias et du genre
Chercheuse associée au Centre Emile DurkheimFondatrice du carnet de recherche Contre-discours radical https://cdradical.hypotheses.org
Directrice de l’association PREVANET http://prevanet.fr
Membre de l’observatoire de la haine en ligne, CSA Tel. portable : 07 83 27 43 17