FORMATION. Projet éducatif des professionnel.l.e.s, positionnement religieux des publics. 24 et 25 mars 2022 / 26 avril 22. Marseille

Apports pluridisciplinaires, analyse de situations, soutien méthodologique

Cette formation est conçue et animée par Anthropos – Cultures Associées (Clotilde O’Deyé et Florence Lardillon) et Le Cerese (Sandrine Delrieu).

Prochaine session 2022 :
Dates : Jeudi 24 et vendredi 25 mars 2022 / Mardi 26 avril 2022.
Heures : 9h – 17h
Lieu : CCO Bernard du Bois – Velten. 16, rue Bernard du Bois. 13001 Marseille (à confirmer).
Contact, inscription : Clotilde O’Deyé / Mail / Tel : 06 20 35 90 44

Contexte

De nombreux professionnel.le.s font face à des discours ou attitudes (de la part d’adultes, adolescents, enfants) qui bousculent certains principes et valeurs du vivre-ensemble, qui sont au cœur de leur projet éducatif :

  • Principe de la diversité religieuse et culturelle // difficultés à partager des temps de sociabilité en dehors de son propre groupe religieux, culturel, social ;
  • Principe de la liberté de conscience // tensions entre personnes qui ne « pratiquent » pas de la même manière, avec chez certain(e)s une volonté de contrôler et soumettre « l’autre » ;
  • Principe de la mixité filles-garçons et de l’égalité femmes-hommes // difficultés à partager des espaces de vie, de loisirs ou des pratiques socio-culturelles communs ;
  • Principe de la pluralité éducative // difficultés à accepter certains contenus pédagogiques estimés être en opposition et en conflit avec certaines théories religieuses. 

Comment aborder ces situations ? Quelle est leur récurrence ? Faut-il y déceler des phénomènes de « radicalisation » ? Sont-elles en contradiction avec la laïcité ? Le cadre et les différents contextes de la laïcité sont-ils suffisamment compris ? Quels leviers pour intervenir ? Comment se positionner, individuellement et ensemble? Quel rôle jouer en tant que intervenant.e de terrain ?

Cette formation a pour but de proposer une réflexion commune innovante, un soutien méthodologique, et un partage de stratégies et d’actions transversales entre acteurs.

Objectifs de la formation

  • Être en capacité de mieux analyser les situations rencontrées dans sa pratique
  • Acquérir des connaissances pluridisciplinaires sur les phénomènes rencontrés
  • Acquérir des ressources sur le sentiment religieux, l’histoire des religions, et sur l’Islam 
  • Élaborer des actions individuelles et collectives envers les enfants, adolescents et adultes, parents.

Approche pédagogique

Anthropos – Cultures Associées et le Cerese ont une expérience commune de plus de cinq ans de formation et d’ateliers autour de ces questions. Nos principes d’intervention sont les suivants :

  • Inclusion de la diversité de points de vue et de profils des participant.e.s.
  • Apports théoriques très diversifiés : juridique, historique, psychologique, géopolitique, sociologique, approche du fait religieux, anthropologique.
  • Interactivité, jeux, expériences, élaboration commune

Participant(e)s

Professionnels de terrain, bénévoles, acteurs associatifs et institutionnels qui interviennent auprès de publics (enfants, adolescents, adultes).
PS : Il est indispensable de suivre les trois journées car cela correspond à un processus pédagogique cohérent.

Intervenantes

  • Sandrine Delrieu, sophrologue, sophro-analyste. Mots clefs : psychanalyse et radicalisations affectives, approche historique et anthropologique du religieux, repères géopolitiques, « apaiser les blessures de l’être, les clivages et la haine », construction du Sujet et pouvoir d’agir.
  • Florence Lardillon, ingénieure social. Mots clefs : Lutte contre les discriminations, pouvoir d’agir, parentalité, participation, citoyenneté, laïcité, démarche projet.
  • Clotilde O’Deyé, socio-anthropologue. Mots clefs : parentalité, interculturalité, vivre-ensemble et diversité de valeurs, posture professionnelle, jeunesses, pouvoir d’agir, exil, intégration, laïcité, démarche projet.

Modalités d’inscription

Tarif pour les trois jours :

  • Salarié(e) : (droits à la formation pris en charge) : 600€
  • Autre (Bénévole, étudiant.e, Chômeur.se…) : 150€

La fiche d’inscription est incluse dans le fichier à télécharger en haut de l’article.

Coordonnées

Anthropos-Cultures Associées : www.anthropos-consultants.fr
Mail : lesculturesassociees@gmail.com
Siret : 80226715300012
N° Organisme de formation : 93131554813

Le Cerese
Mail : lecerese@gmail.com
Centre de ressources en ligne sur ces thématiques : www.cerese.fr
Siret : 478057722 00033

Historique

puis développée en 2017 / 2018 en collèges et lycées pour le Rectorat Aix-Marseille (« Matières à penser les radicalisations »). Elle fut également réalisée en centre de détention (Salon) avec l’ANVP.
En novembre 2019, elle fut menée dans le quartier AirBel à Marseille, pour des acteurs sociaux, en partenariat avec la Préfecture des BDR et la Politique de la ville.
Elle a lieu depuis une fois par an.




WEBINAIRE. “Prévenir et orienter pour protéger les jeunes” – Du 14 au 26 avril 2021

Le vendredi 16 avril, Le Cerese / Sandrine Delrieu présentera le projet “S’orienter à l’adolescence en développant une boussole intérieure et extérieure” lors de cette nouvelle série de quatre rencontres organisé par Prevanet / Hasna Hussein.

L’inscription à ces webinaires est gratuite. Toutes les informations sont ci-dessous.

Invitation 5ème semaine des webinaires – Prévention de la radicalisation / Avril 21 / PREVANET 

Bonjour à toutes et à tous,  

Nous avons le plaisir de vous inviter à la 5ème semaine de WEBINAIRES organisés par PREVANET entre le 14 et le 26 avril 2021 en partenariat avec Le Cerese (www.sorienter.orget Youth ID (https://www.youthid.net/fr/-.  

Cette nouvelle programmation s’inscrit dans le cadre de l’engagement de PREVANET pour outiller les acteurs de terrain concernés par la prévention de la radicalisation menant à la violence par le biais des actions de formation basées sur des recherches scientifiques inédites et pluridisciplinaires.   

Le contexte actuel, crise sanitaire et montée en puissance de la violence chez les jeunes, vient nous rappeler que le travail de prévention contre les comportements de ruptures liés à l’addiction aux réseaux sociaux et/ou à l’adhésion à des discours complotistes et extrémistes qui peuvent mener vers la violence doit continuer.  

La formation des professionnels de la jeunesse (enseignants, éducateurs, animateurs, etc.) et des acteurs concernés (agents publics, associatifs, familles) constitue un pilier dans la prévention de la délinquance et de la radicalisation menant à la violence.  

PREVANET est une association spécialisée dans ce domaine qui contribuent depuis sa création en 2016 à la mise en place des actions de formation et de sensibilisation auprès d’un public large avec le soutien des autorités publiques françaises. Nous vous invitons à découvrir l’ensemble de nos actions depuis notre site web http://prevanet.fr ou par le biais de nos publications scientifiques dans notre carnet de recherche https://cdradical.hypotheses.org

Pour répondre à cette situation extraordinaire, notre équipe pluridisciplinaire se mobilise pour vous proposer une nouvelle série de séances sur des thématiques diverses et variées : 

Mercredi 14 avril 2021: « La prévention par la promotion de l’engagement et de la mobilité » par Yanis LAMMARI, formateur inclusion, mobilité et engagement et fondateur de l’association Youth ID (Paris, 12e).

Vendredi 16 avril 2021: « S’orienter à l’adolescence en développant une boussole intérieure et extérieure » par Sandrine DELRIEU, Sophrologue, sophro-analyste et responsable du CERESE (Marseille).

Mercredi 21 avril 2021: « Sociabilités et risques numériques chez les jeunes » par Hasna HUSSEIN, sociologue des médias spécialiste des sociabilités numériques et directrice de PREVANET.

Lundi 26 avril 2021: « Déconstruire les discours Complotistes » par Sulaymân VALSAN, spécialiste des mécanismes d’endoctrinement et formateur à PREVANET.

Les webinaires se dérouleront entre 17h00 et 19h00

Les demandes d’inscription à l’une ou plusieurs séances sont possibles, gratuites et s’effectuent par courriel à l’adresse mail suivante : a.christmann@prevanet.fr  jusqu’à la veille des séances. Nous vous prions de nous communiquer les informations suivantes nécessaires afin de valider votre inscription : Nom, prénom, formation initiale, affiliation professionnelle, adresse mail (de préférence sur un serveur qui ne bloque pas l’accès à la plateforme Livestorm).  

Nous serons ravis de vous avoir parmi nous pour participer à nos webinaires et/ou de répondre à vos questions à ce sujet.  

Bien cordialement     

PS : Merci de bien vouloir faire circuler cette information auprès de vos réseaux. 
Hasna HUSSEIN Sociologue des médias et du genre
Chercheuse associée au Centre Emile DurkheimFondatrice du carnet de recherche Contre-discours radical https://cdradical.hypotheses.org
Directrice de l’association PREVANET http://prevanet.fr
Membre de l’observatoire de la haine en ligne, CSA Tel. portable : 07 83 27 43 17




Training “Sophrologie et conscience corporelle” avec Les Promises – Cie Unplush – Avril > Juillet 2021

Le Cerese inaugure un nouveau type d’ateliers pour accompagner les jeunes et personnes engagés dans des projets artistiques où le corps est impliqué (danse notamment).

Les trainings “Sophrologie et conscience corporelle” permettent de transmettre aux participants des connaissances et pratiques issues de la sophrologie : “Apaiser, s’apaiser – Conscience de soi et conscience relationnelle”.

Partenaires :

  • Le groupe ADDAP13 16ème, à l’initiative de Mohammed Kassouri, éducateur spécialisé.
  • S.A.L.C, Saint André Loisirs et Culture. 3 rue Boisseau, 13016. Marseille


Les promises, avec la Cie Unplush

Les promises est une collaboration artistique réunissant six adolescentes habitant les 15ème et 16ème arrondissements de Marseille, des artistes, travailleurs sociaux et anthropologues. Le projet débute en Juillet 2019. L’équipe encadre les jeunes femmes dans l’écriture d’une pièce où elles s’expriment sur leurs affects à travers leur imagination et leur histoire. La pièce restitue les thématiques qu’elles ont souhaité explorer, leur regard sur leur environnement, les mythes qu’elles construisent pour exister, mais aussi qu’elles subissent.”

UNPLUSH.  www.unplush.ch

“La compagnie UNPLUSH construit ses projets comme des sites de contact, de dialogue et de recherche spéculative. Les œuvres sont réalisées en collaboration avec des artistes, chercheurs, travailleurs sociaux et des interprètes venant d’horizons très divers.
UNPLUSH travaille à partir du lien que les personnes entretiennent avec leurs histoires, leurs imaginaires et leurs projections. La rencontre entre des individus ayant des expériences de vie ou des âges différents est considérée comme un stimulus à la réflexion et à la solidarité dans la création.
Entre mythes et réalisme, tragédie et humour, UNPLUSH observe des constructions, des stratégies existentielles ou des formes de vie non humaines. Les œuvres portent une réflexion sur nos conditionnements, nos luttes et ce que peut produire un espace de spéculation comme la scène.
Depuis 2015, UNPLUSH présente des performances, organise des événements clubbing, propose des ateliers de danse, d’écriture chorégraphique et de médiation.”




FORMATION. Projet éducatif des professionnel.l.e.s, positionnement religieux des publics. 13 et 14 déc. 21 / 13 janvier 22. Marseille

Apports pluridisciplinaires, analyse de situations, soutien méthodologique

Cette formation est conçue et animée par Anthropos – Cultures Associées (Clotilde O’Deyé et Florence Lardillon) et Le Cerese (Sandrine Delrieu).

Prochaine session 2021 / 2022 :
Dates : Lundi 13 et mardi 14 décembre 2021 / Jeudi 13 janvier 2022.
Heures : 9h – 17h
Lieu : CCO Bernard du Bois – Velten. 16, rue Bernard du Bois. 13001 Marseille (à confirmer).
Contact, informations : Clotilde O’Deyé / Mail / Tel : 06 20 35 90 44

Contexte

De nombreux professionnel.le.s font face à des discours ou attitudes (de la part d’adultes, adolescents, enfants) qui bousculent certains principes et valeurs du vivre-ensemble, qui sont au cœur de leur projet éducatif :

  • Principe de la diversité religieuse et culturelle // difficultés à partager des temps de sociabilité en dehors de son propre groupe religieux, culturel, social ;
  • Principe de la liberté de conscience // tensions entre personnes qui ne « pratiquent » pas de la même manière, avec chez certain(e)s une volonté de contrôler et soumettre « l’autre » ;
  • Principe de la mixité filles-garçons et de l’égalité femmes-hommes // difficultés à partager des espaces de vie, de loisirs ou des pratiques socio-culturelles communs ;
  • Principe de la pluralité éducative // difficultés à accepter certains contenus pédagogiques estimés être en opposition et en conflit avec certaines théories religieuses. 

Comment aborder ces situations ? Quelle est leur récurrence ? Faut-il y déceler des phénomènes de « radicalisation » ? Sont-elles en contradiction avec la laïcité ? Le cadre et les différents contextes de la laïcité sont-ils suffisamment compris ? Quels leviers pour intervenir ? Comment se positionner, individuellement et ensemble? Quel rôle jouer en tant que intervenant.e de terrain ?

Cette formation a pour but de proposer une réflexion commune innovante, un soutien méthodologique, et un partage de stratégies et d’actions transversales entre acteurs.

Objectifs de la formation

  • Être en capacité de mieux analyser les situations rencontrées dans sa pratique
  • Acquérir des connaissances pluridisciplinaires sur les phénomènes rencontrés
  • Acquérir des ressources sur le sentiment religieux, l’histoire des religions, et sur l’Islam 
  • Élaborer des actions individuelles et collectives envers les enfants, adolescents et adultes, parents.

Approche pédagogique

Anthropos – Cultures Associées et le Cerese ont une expérience commune de plus de cinq ans de formation et d’ateliers autour de ces questions. Nos principes d’intervention sont les suivants :

  • Inclusion de la diversité de points de vue et de profils des participant.e.s.
  • Apports théoriques très diversifiés : juridique, historique, psychologique, géopolitique, sociologique, approche du fait religieux, anthropologique.
  • Interactivité, jeux, expériences, élaboration commune

Participant.e.s

Professionnels de terrain, bénévoles, acteurs associatifs et institutionnels qui interviennent auprès de publics (enfants, adolescents, adultes).

PS : Il est indispensable de suivre les trois journées car cela correspond à un processus pédagogique cohérent.

Intervenantes

  • Sandrine Delrieu, sophrologue, sophro-analyste. Mots clefs : psychanalyse et radicalisations affectives, approche historique et anthropologique du religieux, repères géopolitiques, « apaiser les blessures de l’être, les clivages et la haine », construction du Sujet et pouvoir d’agir.
  • Florence Lardillon, ingénieure social. Mots clefs : Lutte contre les discriminations, pouvoir d’agir, parentalité, participation, citoyenneté, laïcité, démarche projet.
  • Clotilde O’Deyé, socio-anthropologue. Mots clefs : parentalité, interculturalité, vivre-ensemble et diversité de valeurs, posture professionnelle, jeunesses, pouvoir d’agir, exil, intégration, laïcité, démarche projet.

Modalités d’inscription

Tarif pour les trois jours :

  • Salarié.e (droits à la formation pris en charge) : 600€
  • Autre (Bénévole, étudiant.e, Chômeur.se…) : 150€

La fiche d’inscription est incluse dans le fichier à télécharger en haut de l’article.

Coordonnées

Anthropos-Cultures Associées : www.anthropos-consultants.fr
Mail : lesculturesassociees@gmail.com
Siret : 80226715300012
N° Organisme de formation : 93131554813

Le Cerese
Mail : lecerese@gmail.com
Centre de ressources en ligne sur ces thématiques : www.cerese.fr
Siret : 478057722 00033

Historique

Cette formation a été initiée en 2016 avec le projet « Créer pour résister ensemble » (CGET), puis développée en 2017 / 2018 en collèges et lycées pour le Rectorat Aix-Marseille (« Matières à penser les radicalisations »). Elle fut également réalisée en centre de détention (Salon) avec l’ANVP.
En novembre 2019, elle fut menée dans le quartier AirBel à Marseille, pour des acteurs sociaux, en partenariat avec la Préfecture des BDR et la Politique de la ville.
Elle a lieu depuis une fois par an.




FORMATION. “S’orienter à l’adolescence… en développant une boussole intérieure et extérieure”. 8 et 9 oct. 2020 à l’USEA / Paris

Suite au cycle d’ateliers et rencontres “S’orienter à l’adolescence… en développant une boussole intérieure et extérieure” mené en collèges avec des groupes de jeunes, une formation a été conçue depuis l’été 2020.

Cette formation est destinée à la communauté éducative, enseignants, éducateurs, animateurs… travaillant avec les jeunes et jeunes adultes.

Elle a été réalisée pour la première fois, les 8 et 9 octobre 2020 à l’USEA, Un stage et après / Paris (site)




ATELIERS. Reprise du cycle “S’orienter à l’adolescence” au Collège Vallons des Pins. Marseille. Année 2020/21

> Le collège Vallon des Pins est partenaire de ce projet depuis 2018.
> La description globale du projet est ICI.

L’objectif, durant cette année 2020 / 2021, sera d’impliquer toutes les classes de 3ème, sous différentes formes, cycles d’ateliers et invitations d’auteurs, entrepreneurs, chercheurs… et toujours en collaboration :

  • avec les professeurs principaux, CPE… qui travaillent sur l’orientation avec les jeunes.
  • avec l’ADDAP13 et les professionnels qui travaillent avec le Collège.



FORMATION. Projet éducatif des professionnel.l.e.s, positionnement religieux des publics. 17 décembre 2020 / 22 janvier et 11 février 2021. Marseille

Apports pluridisciplinaires, analyse de situations, soutien méthodologique

Cette formation est conçue et animée par Anthropos – Cultures Associées (Clotilde O’Deyé et Florence Lardillon) et Le Cerese (Sandrine Delrieu).

En raison du confinement, nous avons du déplacer les dates.
Dates : Jeudi 17 décembre 2020 / Vendredi 22 janvier 2021 / Jeudi 11 février 2021.
Heures : 9h – 17h
Lieu : CCO Bernard du Bois – Velten. 16, rue Bernard du Bois. 13001 Marseille.
Contact, informations : Clotilde O’Deyé / Mail / Tel : 06 20 35 90 44


ÉVALUATION DE LA FORMATION PAR DES STAGIAIRES
Ci-dessous, quelques évaluations réalisées en fin de formation.


Contexte

De nombreux professionnel.le.s font face à des discours ou attitudes (de la part d’adultes, adolescents, enfants) qui bousculent certains principes et valeurs du vivre-ensemble, qui sont au cœur de leur projet éducatif :

  • Principe de la diversité religieuse et culturelle // difficultés à partager des temps de sociabilité en dehors de son propre groupe religieux, culturel, social ;
  • Principe de la liberté de conscience // tensions entre personnes qui ne « pratiquent » pas de la même manière, avec chez certain(e)s une volonté de contrôler et soumettre « l’autre » ;
  • Principe de la mixité filles-garçons et de l’égalité femmes-hommes // difficultés à partager des espaces de vie, de loisirs ou des pratiques socio-culturelles communs ;
  • Principe de la pluralité éducative // difficultés à accepter certains contenus pédagogiques estimés être en opposition et en conflit avec certaines théories religieuses. 

Comment aborder ces situations ? Quelle est leur récurrence ? Faut-il y déceler des phénomènes de « radicalisation » ? Sont-elles en contradiction avec la laïcité ? Le cadre et les différents contextes de la laïcité sont-ils suffisamment compris ? Quels leviers pour intervenir ? Comment se positionner, individuellement et ensemble? Quel rôle jouer en tant que intervenant.e de terrain ?

Cette formation a pour but de proposer une réflexion commune innovante, un soutien méthodologique, et un partage de stratégies et d’actions transversales entre acteurs.

Objectifs de la formation

  • Être en capacité de mieux analyser les situations rencontrées dans sa pratique
  • Acquérir des connaissances pluridisciplinaires sur les phénomènes rencontrés
  • Acquérir des ressources sur le sentiment religieux, l’histoire des religions, et sur l’Islam 
  • Élaborer des actions individuelles et collectives envers les enfants, adolescents et adultes, parents.

Approche pédagogique

Anthropos – Cultures Associées et le Cerese ont une expérience commune de plus de cinq ans de formation et d’ateliers autour de ces questions[1]. Nos principes d’intervention sont les suivants :

  • Inclusion de la diversité de points de vue et de profils des participant.e.s.
  • Apports théoriques très diversifiés : juridique, historique, psychologique, géopolitique, sociologique, approche du fait religieux, anthropologique.
  • Interactivité, jeux, expériences, élaboration commune

Participant.e.s

Professionnels de terrain, bénévoles, acteurs associatifs et institutionnels qui interviennent auprès de publics (enfants, adolescents, adultes).


Programme de la formation

Il est indispensable de suivre les trois journées car cela correspond à un processus pédagogique cohérent.

JOURNÉE 1

  • De quoi et de qui parlons-nous ?
  • À partir d’un film vidéo « Aimantations » de Sandrine Delrieu, analyse de différentes manières d’être « aimanté » par des radicalités affectives et idéologiques. Comprendre les situations extrêmes, psychotiques ou haineuses, pour les désamorcer en amont. Mieux développer des ressources psycho-affectives apaisantes dès l’enfance.
  • Quels rapports entre la radicalisation pouvant mener à poser des actes violents, et les postures religieuses rigoristes ?
  • Analyse de facteurs personnels et de processus économiques, religieux, sociaux et politiques qui peuvent mener à une posture religieuse rigoriste.
  • Apports de contenus transversaux permettant une compréhension sensible des motivations – et de prendre du recul.
  • Ateliers en sous-groupes à partir de situations identifiées par les participant.e.s
  • Objectif : décortiquer une situation et identifier les logiques à l’œuvre. Comprendre les « bonnes intentions » de l’autre. Approche interculturelle.

JOURNÉE 2

  • Analyse de facteurs personnels et de processus économiques, religieux, sociaux et politiques qui peuvent mener à une posture religieuse rigoriste (suite).
  • Histoire du sentiment religieux. L’intime spirituel, le socio-culturel et/ou le combat devenant politique.
  • Histoire, histoire(s) et imaginaires – l’Islam au fil des siècles.
  • Le courant du Wahhabisme et autres courants qui « colonisent » depuis le 20ème siècle les manières de croire dans l’islam, et altèrent le vivre-ensemble citoyen.
  • Textes / Lois / Valeurs clés  (Laïcité, Mixité filles/garçons, Pluralité éducative)  et religion : en quoi cela est-il compatible, incompatible ? Peut-on concilier plusieurs visions du monde ? Comment ?
  • Ateliers en sous-groupes à partir de situations identifiées par les participant.e.s :
  • L’arbre qui cache la forêt : au-delà du religieux, tenter de décrypter ce qui s’exprime.

JOURNÉE 3

  • Accueil et retour sur inter-sessions et les apports précédents.
  • Analyse de facteurs personnels et de processus économiques, religieux, sociaux et politiques qui peuvent mener à une posture religieuse rigoriste (suite).
  • Laïcité / Neutralité : Rappels théoriques et conséquences dans la pratique professionnelle : Les questions religieuses constituent-elles une matière à valoriser avec les publics  ? Et dans quelles conditions ?
  • Les leviers et les ressources des acteurs pour faire face à ces défis :
    • Méthodologies de mise en dialogue
    • Positionnement
    • Prévention
    • Ressources pédagogiques et juridiques
    • Dispositifs
    • Pistes de travail pluridisciplinaires selon les thématiques
  • Atelier : mise en commun d’outils, postures, projets déjà expérimentés ici et ailleurs ou à mettre en place. Des idées nouvelles peuvent émerger suite à cette formation.

Intervenantes

  • Sandrine Delrieu, sophrologue, sophro-analyste. Mots clefs : psychanalyse et radicalisations affectives, approche historique et anthropologique du religieux, repères géopolitiques, « apaiser les blessures de l’être, les clivages et la haine », construction du Sujet et pouvoir d’agir.
  • Florence Lardillon, ingénieure social. Mots clefs : Lutte contre les discriminations, pouvoir d’agir, parentalité, participation, citoyenneté, laïcité, démarche projet.
  • Clotilde O’Deyé, socio-anthropologue. Mots clefs : parentalité, interculturalité, vivre-ensemble et diversité de valeurs, posture professionnelle, jeunesses, pouvoir d’agir, exil, intégration, laïcité, démarche projet.

Modalités d’inscription

  • Publics : Tout.e intervenant.e concerné.e par la problématique
  • Tarif pour les trois jours :
    • Salarié.e (droits à la formation pris en charge) : 600€
    • Autre (Bénévole, étudiant.e, Chômeur.se…) : 150€

La fiche d’inscription est incluse dans le fichier à télécharger en haut de l’article.

Coordonnées

Anthropos-Cultures Associées : www.anthropos-consultants.fr
Mail : lesculturesassociees@gmail.com
Siret : 80226715300012
N° Organisme de formation : 93131554813

Le Cerese
Mail : lecerese@gmail.com
Centre de ressources en ligne sur ces thématiques : www.cerese.fr
Siret : 478057722 00033

Historique

Cette formation a été initiée en 2016 avec le projet « Créer pour résister ensemble » (CGET), puis développée en 2017 / 2018 en collèges et lycées pour le Rectorat Aix-Marseille (« Matières à penser les radicalisations »). Elle fut également réalisée en centre de détention (Salon) avec l’ANVP.
En novembre 2019, elle fut menée dans le quartier AirBel à Marseille, pour des acteurs sociaux, en partenariat avec la Préfecture des BDR et la Politique de la ville. La session de mai/juin 2020 fut reportée à l’automne à cause des suites de la pandémie de la Covid-19 et du confinement.




FORMATION. Projet éducatif des professionnel.l.e.s, positionnement religieux des publics. 25 et 26 mai, 25 juin. Marseille / Date reportée à l’automne 2020.

Apports pluridisciplinaires, analyse de situations, soutien méthodologique

Cette formation est conçue et animée par Anthropos – Cultures Associées (Clotilde O’Deyé et Florence Lardillon) et Le Cerese (Sandrine Delrieu).

Dates : Lundi 25 et mardi 26 mai, jeudi 25 juin 2020 / 9h-17h.
Lieu : CCO Bernard du Bois – Velten. 16, rue Bernard du Bois. 13001 Marseille.
Contact, informations : Clotilde O’Deyé / Mail / Tel : 06 20 35 90 44


Contexte

De nombreux professionnel.le.s font face à des discours ou attitudes (de la part d’adultes, adolescents, enfants) qui bousculent certains principes et valeurs du vivre-ensemble, qui sont au coeur de leur projet éducatif :

  • Principe de la diversité religieuse et culturelle // difficultés à partager des temps de sociabilité en dehors de son propre groupe religieux, culturel, social ;
  • Principe de la liberté de conscience // tensions entre personnes qui ne « pratiquent » pas de la même manière, avec chez certain(e)s une volonté de contrôler et soumettre « l’autre » ;
  • Principe de la mixité filles-garçons et de l’égalité femmes-hommes // difficultés à partager des espaces de vie, de loisirs ou des pratiques socio-culturelles communs ;
  • Principe de la pluralité éducative // difficultés à accepter certains contenus pédagogiques estimés être en opposition et en conflit avec certaines théories religieuses. 

Comment aborder ces situations ? Quelle est leur récurrence ? Faut-il y déceler des phénomènes de « radicalisation » ? Sont-elles en contradiction avec la laïcité ? Le cadre et les différents contextes de la laïcité sont-ils suffisamment compris ? Quels leviers pour intervenir ? Comment se positionner, individuellement et ensemble? Quel rôle jouer en tant que intervenant.e de terrain ?

Cette formation a pour but de proposer une réflexion commune innovante, un soutien méthodologique, et un partage de stratégies et d’actions transversales entre acteurs.

Objectifs de la formation

  • Être en capacité de mieux analyser les situations rencontrées dans sa pratique
  • Acquérir des connaissances pluridisciplinaires sur les phénomènes rencontrés
  • Acquérir des ressources sur le sentiment religieux, l’histoire des religions, et sur l’Islam 
  • Élaborer des actions individuelles et collectives envers les enfants, adolescents et adultes, parents.

Approche pédagogique

Anthropos – Cultures Associées et le Cerese ont une expérience commune de plus de cinq ans de formation et d’ateliers autour de ces questions[1]. Nos principes d’intervention sont les suivants :

  • Inclusion de la diversité de points de vue et de profils des participant.e.s.
  • Apports théoriques très diversifiés : juridique, historique, psychologique, géopolitique, sociologique, approche du fait religieux, anthropologique.
  • Interactivité, jeux, expériences, élaboration commune

Participant.e.s

Professionnels de terrain, bénévoles, acteurs associatifs et institutionnels qui interviennent auprès de publics (enfants, adolescents, adultes).


Programme de la formation

Il est indispensable de suivre les trois journées car cela correspond à un processus pédagogique cohérent.

JOURNÉE 1

  • De quoi et de qui parlons-nous ?
  • À partir d’un film vidéo « Aimantations » de Sandrine Delrieu, analyse de différentes manières d’être « aimanté » par des radicalités affectives et idéologiques. Comprendre les situations extrêmes, psychotiques ou haineuses, pour les désamorcer en amont. Mieux développer des ressources psycho-affectives apaisantes dès l’enfance.
  • Quels rapports entre la radicalisation pouvant mener à poser des actes violents, et les postures religieuses rigoristes ?
  • Analyse de facteurs personnels et de processus économiques, religieux, sociaux et politiques qui peuvent mener à une posture religieuse rigoriste.
  • Apports de contenus transversaux permettant une compréhension sensible des motivations – et de prendre du recul.
  • Ateliers en sous-groupes à partir de situations identifiées par les participant.e.s
  • Objectif : décortiquer une situation et identifier les logiques à l’œuvre. Comprendre les « bonnes intentions » de l’autre. Approche interculturelle.

JOURNÉE 2

  • Analyse de facteurs personnels et de processus économiques, religieux, sociaux et politiques qui peuvent mener à une posture religieuse rigoriste (suite).
  • Histoire du sentiment religieux. L’intime spirituel, le socio-culturel et/ou le combat devenant politique.
  • Histoire, histoire(s) et imaginaires – l’Islam au fil des siècles.
  • Le courant du Wahhabisme et autres courants qui « colonisent » depuis le 20ème siècle les manières de croire dans l’islam, et altèrent le vivre-ensemble citoyen.
  • Textes / Lois / Valeurs clés  (Laïcité, Mixité filles/garçons, Pluralité éducative)  et religion : en quoi cela est-il compatible, incompatible ? Peut-on concilier plusieurs visions du monde ? Comment ?
  • Ateliers en sous-groupes à partir de situations identifiées par les participant.e.s :
  • L’arbre qui cache la forêt : au-delà du religieux, tenter de décrypter ce qui s’exprime.

JOURNÉE 3

  • Accueil et retour sur inter-sessions et les apports précédents.
  • Analyse de facteurs personnels et de processus économiques, religieux, sociaux et politiques qui peuvent mener à une posture religieuse rigoriste (suite).
  • Laïcité / Neutralité : Rappels théoriques et conséquences dans la pratique professionnelle : Les questions religieuses constituent-elles une matière à valoriser avec les publics  ? Et dans quelles conditions ?
  • Les leviers et les ressources des acteurs pour faire face à ces défis :
    • Méthodologies de mise en dialogue
    • Positionnement
    • Prévention
    • Ressources pédagogiques et juridiques
    • Dispositifs
    • Pistes de travail pluridisciplinaires selon les thématiques
  • Atelier : mise en commun d’outils, postures, projets déjà expérimentés ici et ailleurs ou à mettre en place. Des idées nouvelles peuvent émerger suite à cette formation.

Intervenantes

  • Sandrine Delrieu, sophrologue, sophro-analyste. Mots clefs : psychanalyse et radicalisations affectives, approche historique et anthropologique du religieux, repères géopolitiques, « apaiser les blessures de l’être, les clivages et la haine », construction du Sujet et pouvoir d’agir.
  • Florence Lardillon, ingénieure social. Mots clefs : Lutte contre les discriminations, pouvoir d’agir, parentalité, participation, citoyenneté, laïcité, démarche projet.
  • Clotilde O’Deyé, socio-anthropologue. Mots clefs : parentalité, interculturalité, vivre-ensemble et diversité de valeurs, posture professionnelle, jeunesses, pouvoir d’agir, exil, intégration, laïcité, démarche projet.

Modalités d’inscription

  • Publics : Tout.e intervenant.e concerné.e par la problématique
  • Tarif pour les trois jours :
    • Salarié.e (droits à la formation pris en charge) : 600€
    • Autre (Bénévole, étudiant.e, Chômeur.se…) : 180€

La fiche d’inscription est incluse dans le fichier à télécharger en haut de l’article.

Coordonnées

Anthropos-Cultures Associées : www.anthropos-consultants.fr
Mail : lesculturesassociees@gmail.com
Siret : 80226715300012
N° Organisme de formation : 93131554813

Le Cerese
Mail : lecerese@gmail.com
Centre de ressources en ligne sur ces thématiques : www.cerese.fr
Siret : 478057722 00033




LIEN. Conférence “Des hommes, des femmes et des dieux” Religions, religiosités, spiritualités, croyances et incroyances aujourd’hui en Méditerranée et au Moyen-Orient”.

Université populaire 2019-20 de l’Iremmo, Institut de Recherche et d’Études Méditerranée Moyen-Orient. Lien : http://iremmo.org.

Cycle 2019/2020 “Des hommes, des femmes et des dieux” Religions, religiosités, spiritualités, croyances et incroyances aujourd’hui en Méditerranée et au Moyen-Orient.

Cette rencontre au eu lieu le 1er octobre 2019. Voir le LIEN.
Avec Rachid Benzine, Leili Anvar, et Marion Muller-Colard. Modération : Jacques Huntzinger (Voir les descriptions en dessous de la vidéo).


[youtube https://www.youtube.com/watch?v=6Dwqs7wuPeI?feature=oembed&w=678&h=381]

Mardi 1er octobre 2019
Rencontre avec :

  • Rachid Benzine, islamologue, essayiste et historien. Il a enseigné à l’Institut d’études politiques d’Aix-en-Provence et a été chercheur associé à l’Observatoire du religieux. Il a notamment donné des cours à l’Université catholique de Louvain (UCL), et à la Faculté de théologie protestante de Paris, où il est chercheur associé au Fond Paul Ricœur. Il est codirecteur de la collection « Islam des lumières » aux éditions Albin Michel, qui publie des ouvrages sur la pensée musulmane libérale contemporaine. Auteur notamment de “Les Nouveaux Penseurs de l’islam” (Albin Michel, 2004), “La République, l’Église et l’Islam : une révolution française” avec Christian Delorme (Bayard, 2016), “Nour, pourquoi n’ai-je rien vu venir ?” (Le Seuil, 2016), “Des mille et une façons d’être juif ou musulman avec la rabbin” Delphine Horvilleur (Seuil, 2017) et de “Finalement, il y a quoi dans le Coran ?” (La Boîte à Pandore, 2017).
  • Leili Anvar, auteure, journaliste et traductrice, maître de conférences en langue et littérature persane à l’Inalco. Ses travaux sont principalement consacrés à l’étude de la littérature mystique ainsi qu’à la littérature amoureuse et ses développements spirituels. Précédemment animatrice de l’émission « Les Racines du ciel » sur France Culture qu’elle a co-produite avec Frédéric Lenoir, elle est aussi chroniqueuse pour Le Monde des religions et animatrice de l’émission « Islam » sur France 2. Elle a notamment traduit “Paroles de Vérités d’Ostad Elahi” (Albin Michel, 2014), “Le Cantique des oiseaux d’Attâr” (traduction inédite en vers, Éditions Diane de Selliers, 2012), publié “Les Femmes, l’amour et le sacré” avec Jean Clair et Abdelwahab Meddeb (Albin Michel, 2010) et “Trésors dévoilés. Anthologie de l’islam spirituel” (Seuil, 2009).
  • Marion Muller-Colard, théologienne et écrivaine. Docteure en théologie de l’Université protestante de Strasbourg, elle a également réalisé une année de spécialisation en études juives à Jérusalem. Longtemps aumônier en milieu hospitalier, elle est aujourd’hui membre du comité consultatif national d’éthique. Auteure régulière pour l’hebdomadaire protestant français Réforme, elle anime également une émission de télévision une fois par trimestre dans l’émission “Présence protestante” sur France 2. Auteure de nombreux essais, récits, et ouvrages jeunesse. Son essai “L’Autre Dieu. La plainte, la menace et la grâce” (Labor et Fides, 2014) a obtenu en 2015 les prix « Écritures & Spiritualités » et « Spiritualités d’aujourd’hui », et son essai “L’intranquilité” (Bayard, 2016) a reçu le prix de la spiritualité La procure en 2017.

Modération : Jacques Huntzinger, directeur de recherche au Collège des Bernardins, coresponsable du séminaire « Liberté de religion et de conviction en Méditerranée : les nouveaux défis ». Ancien haut-fonctionnaire aux Nations-unies et ancien ambassadeur de France. Engagé de longue date dans le dialogue méditerranéen, il a notamment coordonné les Ateliers culturels méditerranéens et a été ambassadeur en mission auprès de l’Union pour la Méditerranée. Auteur notamment de “Il était une fois la Méditerranée” ( CNRS éditions, 2014), “Les printemps arabes et le religieux : La sécularisation de l’islam” (Parole et silences éditions, 2014) et “Initiation à l’islam” (Editions du Cerf, 2017).




FORMATION. Projet éducatif des professionnel.l.e.s, positionnement religieux des publics. Nov 2019. Quartier Air Bel Marseille.

Analyse de situations, soutien méthodologique, perspectives communes

Cette formation est conçue et animée par Anthropos – Cultures Associées (Clotilde O’Deyé et Florence Lardillon) et Le Cerese (Sandrine Delrieu), à l’attention des acteurs de terrain du quartier Air Bel à Marseille. Les inscriptions se font auprès de Mme Stavrinou, déléguée du Préfet 11° 12° (voir plus bas).

Dates et lieu : Vendredi 8 et 15 novembre 2019 / 9h-17h.
Lieu : Collège Louis Armand. Air Bel.

Contexte

De nombreux professionnel.le.s font face à des discours ou attitudes (de la part d’adultes, adolescents, enfants) qui bousculent certains principes et valeurs du vivre-ensemble, qui sont pourtant au cœur de leur projet éducatif :

  • Principe de la diversité religieuse et culturelle // difficultés à partager des temps de sociabilité en dehors de son propre groupe religieux, culturel, social ;
  • Principe de la liberté de conscience // tensions entre personnes qui ne « pratiquent » pas de la même manière ;
  • Principe de la mixité filles-garçons et de l’égalité femmes-hommes // difficultés à partager des espaces de vie, de loisirs ou des pratiques socio-culturelles communs ;
  • Principe de la pluralité éducative // difficultés à accepter certains contenus scolaires estimés être en opposition et en conflit avec certaines théories religieuses.

Comment aborder ces situations ? Quelle est leur récurrence ? Que disent-elles de notre société et de notre quartier ? Quel phénomène y déceler ? Comment se positionner, individuellement et ensemble?Cette formation a pour but de proposer une réflexion commune innovante, un soutien méthodologique, et un partage de stratégies et d’actions transversales entre acteurs à l’échelle du territoire d’Air Bel.

Objectifs de la formation

  • Partager une analyse des situations sur Air Bel et favoriser des stratégies communes
  • Acquérir des connaissances pluridisciplinaires sur les phénomènes rencontrés
  • Acquérir des ressources sur les religions et notamment l’Islam
  • Mieux appréhender les propos et attitudes des publics en lien avec le religieux
  • Réfléchir à des actions et stratégies individuelles et collectives envers les familles

Approche pédagogique

Anthropos – Cultures Associées et le Cerese ont une expérience commune de plus de cinq ans de formation et d’ateliers autour de ces questions. Nos principes d’intervention sont les suivants :

  • Inclusion de la diversité de points de vue et de profils des participant.e.s. Nous défendons l’idée que ces phénomènes ont des causes multiples, et des impacts variés selon les personnes et les contextes de travail.
  • Apports théoriques très diversifiés : juridique, historique, psychologique, géopolitique, sociologique, approche du fait religieux
  • Interactivité, jeux, expériences, élaboration commune

Participant.e.s

Professionnels de terrain, bénévoles, acteurs associatifs et institutionnels du quartier d’Air Bel qui interviennent auprès de publics (enfants, adolescents, adultes).
Il est indispensable de suivre les deux journées car cela correspond à un processus pédagogique.


Programme de la formation (indicatif)

Journée 1

  • De quoi et de qui parlons-nous ?
  • À partir d’un film vidéo « Aimantations » de Sandrine Delrieu, analyse de différentes manières d’être « aimanté » par des radicalités affectives et idéologiques. Comprendre les situations extrêmes pour les désamorcer en amont.
  • Analyse de facteurs personnels et de processus économiques, religieux, sociaux et politiques qui peuvent mener à des engagements extrêmes.
  • Apports de contenus transversaux et lecture de textes de référence permettant une compréhension sensible des motivations – et de prendre du recul.

Échos dans le contexte d’Air Bel
> Ateliers en groupe à partir de situations identifiées par les participant.e.s à Air Bel.
> Objectif : décortiquer une situation et identifier les logiques à l’œuvre.
> Conclusion : contextes de travail des participant.e.s et perspectives en terme de pouvoir d’agir.

Journée 2

  • Accueil et retour sur inter-sessions et les apports précédents
  • Histoire du sentiment religieux. L’intime spirituel, le socio-culturel et/ou le combat devenant politique.
  • Histoire, histoire(s) et imaginaires – l’Islam au fil de siècles.
  • Textes / Lois / Valeurs clés autour des questions de : Laïcité, mixité filles/garçons, etc
  • Les leviers et les ressources des acteurs d’Air Bel pour faire face à ces défis.Atelier : mise en commun d’outils, postures, projets déjà expérimentés ici et ailleurs ou à mettre en place.
  • Des idées nouvelles peuvent émerger suite à cette formation.
  • Évaluation, conclusion

Intervenantes

  • Sandrine Delrieu, sophrologue, sophro-analyste.
    Mots clefs : psychanalyse et radicalisations affectives, approche historique et anthropologique du religieux, repères géopolitiques, « apaiser les blessures de l’être, les clivages et la haine », construction du Sujet et pouvoir d’agir.
  • Florence Lardillon, ingénieure social.
    Mots clefs : Lutte contre les discriminations, pouvoir d’agir, parentalité, participation, citoyenneté, laïcité, démarche projet.
  • Clotilde O’Deyé, socio-anthropologue.
    Mots clefs : parentalité, interculturalité, vivre-ensemble et diversité de valeurs, posture professionnelle, jeunesses, pouvoir d’agir, exil, intégration, laïcité, démarche projet.

Contacts et inscriptions :

Madame Catherine Stavrinou
Déléguée du Préfet pour les 11e et 12e arrondissements
Tél. : 06 81 59 02 84 / catherine.stavrinou13@gmail.com

Mme Leslie Carduana
Chargée de développement territorial 11eme /12eme Pôle Centre et sud – grand sud Huveaune / Politique de la ville / Direction générale adjointe développement urbain
Tél. : 06 32 87 46 12 / leslie.carduana@ampmetropole.fr

Soutiens




Video. Présentation d’Omar Benlaala pour les rencontres du 23 et 24 mai avec les jeunes

Ce montage de 20 minutes a été réalisé pour présenter Omar Benlaala aux classes de collège (Collège Vallon des Pins et Collège Vieux Port / Marseille) où l’auteur est invité les 23 et 24 mai 2019.
Ce montage permet aux jeunes de découvrir le parcours d’Omar et de préparer des questions pour le jour de la rencontre, présentée ci-dessous.
http://www.cerese.fr/livre-omar-benlaala-tu-nhabiteras-jamais-paris/



Ce montage a été réalisé à partir des quatre sources ci-dessous. Vous pouvez regarder les sources en entier via les liens.




TÉMOIGNAGES D’ATELIER. “S’orienter à l’adolescence” / Collège Vieux Port 2019

Le Cerese / Sandrine Delrieu animent une série d’ateliers créatifs sur la question de l’orientation avec deux classes de quatrième du Collège Vieux Port. L’objectif de ces ateliers est d’accompagner les jeunes sur deux ans (4ème et 3ème) en leur permettant d’approfondir plusieurs types de ressources :

  • dans une meilleure relation à soi (approfondir ce qui tient à coeur, ce qui fait sens, ce qui mobilise intérieurement…),
  • aux autres (compétences relationnelles, dynamiques de groupe…)
  • à la société (mieux se repérer dans le temps et dans l’espace, à la fois dans l’histoire de cette société et dans la manière d’y contribuer).

La description complète de l’atelier est ICI.

Voici une première affiche, issue des échanges avec les jeunes en mars 2019.




RENCONTRE. Habitants de Belsunce, quels désirs communs ? / Pensons le matin / 16 mars 2019 / CCO Bernard du Bois

Habitants de Belsunce et des alentours de la Porte d’Aix, associations, artisans et créateurs résidents de CocoVelten : quels désirs communs ?

Premier débat de la saison proposé par Pensons le Matin & Cie, 

Samedi 16 mars 2019 à 10 heuresCentre social Bernard Du Bois

16 rue Bernard Du Bois, 13001 Marseille.

Pensons le matin invite les acteurs du quartier et les différentes parties prenantes de Coco Velten à venir échanger sur la coproduction des actions qui peuvent naître de cette opération d’urbanisme temporaire.

Durant ces trois ans à venir, l’idée ne serait pas seulement de faire, mais de savoir comment faire,  pour qui et pourquoi. Et de réfléchir dès maintenant, non pas à une « gouvernance » proposée par un dispositif venu d’en haut, mais à un mode de voisinage dynamique qui se nourrisse des désirs/expériences/savoir faire des acteurs déjà impliqués dans la vie du quartier. Que va-t-on faire des expérimentations de Coco Velten, au-delà de son passage temporaire ?

L’objectif est d’ouvrir le dialogue du point de vue du quartier et de ses acteurs.

Pour plus d’explications, texte du mail précédent : 
“Depuis l’AG de juin 2018 à l’Ambassade du Turfu, nous nous sommes réunis en septembre et octobre en grand groupe (25 à 30 personnes environ) pour envisager l’avenir : toujours mobilisé.es par le travail collectif d’analyse et de débat public que les formes contemporaines d’urbanisme exclu (ou inclu)sives nécessitent, nous avons décidé en novembre de postuler pour intégrer de manière modeste le bâtiment dit “COCO Velten”, rue Bernard Du Bois à Belsunce.

Nous avons été retenus, avec une cinquantaine d’autres collectifs, assos, structures et autres artisans torréfacteurs ou artistes : nous disposons de 7 m2 d’une colocation avec les anthropologues du Tamis :http://www.letamis.org/. L’arrivée (pour 3 ans) de ce nouveau lieu “d’occupation temporaire qui veut faire du social autrement“animé par Yes We Camp nous intéresse (lire : https://marsactu.fr/coco-velten-le-projet-doccupation-temporaire-qui-veut-faire-du-s ocial-autrement/). 

Nous proposons un cycle de débats à ce sujet, dont le premier a lieu samedi 16 mars à 10h 

C’est avec plaisir que nous vous y convions.
Claire Hofer, membre de Pensons le Matin.




RENCONTRE avec Omar Benlaala, auteur de “La barbe” et “Tu n’habiteras jamais Paris” / 23 et 24 mai 19 à Marseille

Le Cerese a invité Omar Benlaala pour une série de rencontres :

  • Au collège Vallon des Pins, le jeudi 23 mai de 13h30 à 16h30
    Bd du Bosphore. 13015 Marseille
    en partenariat avec l’ADDAP13
  • Au collège Vieux Port, le vendredi 24 mai de 9h à 11h.
    2 rue des Martégales. 13002 Marseille
  • Au C.H.R.S Jane Panier, le vendredi 24 mai de 16h30 à 18h
    1 rue Frédéric Chevillon. 13001 Marseille
    en partenariat avec Anthropos Cultures Associées.

Ces invitations sont réalisées dans le cadre du cycle d’ateliers “S’orienter à l’adolescence en développant une boussole intérieure et extérieure”, et sont construites avec les équipes pédagogiques. Un atelier préparatoire a été réalisé avec les jeunes en amont (support : montage vidéo : ICI).

Quelques images




Présentation et liens

Dans son premier livre ”la Barbe” (2015)

Omar Benlaala revient sur sa jeunesse, les années 90 à Paris, et la manière dont il devint un des premier barbus de Ménilmontant, en plongeant durant quelques années dans le mouvement des Tabligh, en quête d’identité, d’histoire, de liens, de connaissances… (voir plus de détails ICI), et ci-dessous, un film réalisé en 2017 par S. Delrieu.

Tu n’habiteras jamais Paris

Dans ce troisième livre (paru à l’automne 2018), Omar part à la rencontre de son père, de l’histoire de son père, de l’Histoire à visage humain, d’un homme qu’il croyait connaître et qu’il (re)découvre.

“Découvrir ses parents, c’est parfois dé-couvrir, enlever le voile de ce que l’on croyait à propos des personnes avec lesquelles l’on a pourtant grandi” S. Delrieu

”L’écrivain et le maçon. C’est dans leur langue mêlée que l’un reconstruit le parcours de l’autre : celui d’un homme, drôle et valeureux, venu de Kabylie à Paris en 1963.Bientôt, un troisième personnage s’invite dans le récit : Martin Nadaud, qui  donné son nom à la place sur laquelle Omar donnait rendez-vous à Bouzid. Martin est né en 1815, dans la Creuse. Comme Bouzid, il a choisi l’exil et trouvé sa place dans l’Est parisien. Lui aussi est maçon. Devenu l’un des rares députés ouvriers, lui aussi s’est posé les questions de l’injustice sociale et de l’instruction des plus pauvres.
Trois autodidactes – un grand républicain, un chibani, un jeune homme sensible aux récits de migrations d’ici et d’ailleurs – s’épaulent dans la voie de la connaissance.”


Voici quelque liens :

Video. Présentation d’Omar Benlaala pour les rencontres du 23 et 24 mai avec les jeunes



Radio. “La littérature permet de dire les choses difficiles, parce qu’on les écrit”

Novembre 2018 / France Culture / Par les temps qui courent

https://www.franceculture.fr/emissions/par-les-temps-qui-courent/omar-benlaala

Publications

La Barbe. 01/2015. Seuil. Raconter la vie.




Tu n’habiteras jamais Paris. 09/2018. Flammarion.






LIEN. Rencontres d’Averroès 2018 / Quelles relations entre les sexes, d’hier à demain, en Méditerranée ?

Tous les automnes à Marseille, les rencontres d’Averroès proposent une série de conférences. Elles sont ensuite diffusées en ligne.

Le site : http://www.rencontresaverroes.com

Les Rencontres 2018.
“Pour leur 25e édition, les Rencontres d’Averroès ont choisi d’aborder un thème qui questionne et secoue aujourd’hui toutes les sociétés : les relations entre les sexes, à la fois dans le temps long de l’histoire et dans notre contemporanéité, à l’échelle du monde méditerranéen.”

PREMIÈRE TABLE RONDE : DES RELATIONS FONDÉES SUR DES TEXTES, SACRÉS ET PROFANES ?

Animée par : Jean-Christophe Ploquin (La Croix)
Avec : Monique Baujard, Sophie Bessis, Asma Lamrabet, Marc-Alain Ouaknin

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=8bMB_0cyYHU?feature=oembed&w=678&h=381]

DEUXIÈME TABLE RONDE : DES RELATIONS FONDÉES SUR DES IMAGINAIRES ET DES VALEURS ?

Rencontre modérée par Joseph Confavreux (journaliste, Mediapart)
Avec : 
Houria Abdelouahed, psychanalyste, maître de conférences et directrice de recherches à l’université Paris Diderot.  
Geneviève Fraisse, philosophe, historienne de la pensée féministe, ancienne Déléguée interministérielle aux droits des femmes.
Gianfranco Rebucini, anthropologue, chercheur au CNRS, notamment autour de la question de la masculinité au Maroc et des questions de genre en Méditerranée.
Nadia Tazi, philosophe, essayiste, journaliste et éditrice.

Les relations entre les sexes, selon toutes les formes et les configurations existantes, témoignent le plus souvent d’interdits profondément inscrits dans l’épaisseur anthropologique des sociétés. La prohibition de l’inceste est sans doute la plus universelle, mais les interdits, les discriminations comme les répressions engagées contre les homosexualités, par exemple, ne sont pas les moindres dans les sociétés méditerranéennes d’hier, largement rurales, comme dans celles d’aujourd’hui, principalement urbaines.
Quelles valeurs et quels imaginaires gouvernent encore ces sociétés ? Sommes nous toujours au temps du « mariage au plus près », de l’entre-soi conjugal et familial, comme l’analysait jadis Germaine Tillion dans Le Harem et les cousins ?
L’honneur, le plus souvent ciblé sur la virginité des femmes, la virilité, volontiers mise en scène et en actes par les hommes dans l’espace public, la maternité, le plus souvent magnifiée mais qui est aussi subie et non toujours choisie… Qu’est-ce qui se joue, encore et toujours, autour des valeurs et de la réputation d’une personne ou d’une famille, dans le regard des autres ?
Autour de quels imaginaires et de quelles valeurs sont fondées les relations entre les sexes dans les sociétés méditerranéennes contemporaines ?
Assiste-t-on à de profondes évolutions voire révolutions, ou bien les valeurs, les principes et les mentalités demeurent-ils largement intangibles ? Entre les héritages d’hier et les relations entre les sexes aujourd’hui, vers quels chemins allons-nous ?

TROISIÈME TABLE RONDE : DES RELATIONS FONDÉES SUR DES PRATIQUES ET DES MOUVEMENTS DE CONTESTATION ?

Rencontre modérée par Thierry Fabre 
Avec : 
Zeynep Direk, philosophe, spécialiste des questions féministes à l’université Koç, à Istanbul.
Mohamed Kerrou, anthropologue, professeur à l’université de Tunis.
Ghania Mouffok, journaliste et essayiste. Elle mène une recherche sur trois générations de femmes algériennes et sur la place du corps des femmes dans l’espace public.
Leïla Tauil, philosophe, résidente à l’IMéRA dans le cadre de la Chaire Averroès, chargée de cours au département d’arabe de l’Université de Genève.

Les textes, sacrés comme profanes, les imaginaires et les valeurs guident ou orientent sans doute une part non négligeable des relations entre les sexes dans les sociétés méditerranéennes. Mais qu’en est-il des pratiques ? De l’inventivité des sociétés et de leurs acteurs, de la capacité des individus – et des jeunes générations en particulier – à contourner les interdits et à vivre leur liberté, par exemple à travers une sexualité hors mariage ou dans des relations entre même sexe ?
Qu’est-ce qui se joue aujourd’hui entre les sexes et les genres dans les sociétés méditerranéennes ? Quels premiers bilans tirer des mouvements de contestation politiques et sociétaux, notamment du mouvement LGBTQI ? Sont-ils en train de changer profondément la donne ? Comment évoluent les formes de violence, singulièrement les violences intraconjugales ? Où en est-on de la répression des pratiques sexuelles considérées comme « déviantes », selon la norme ? S’agit-il de violences exercées au nom de références religieuses ou à partir de pouvoirs autoritaires ?

QUATRIÈME TABLE RONDE : DES RELATIONS FONDÉES SUR DES CAUCHEMARS ET DES RÊVES ?

Rencontre modérée par Marie Lemonnier (journaliste, l’Obs)
Avec :
Sanaa El Aji, sociologue et journaliste.
Judith Colell, réalisatrice, scénariste et productrice espagnole. Cofondatrice de l’Association des femmes cinéastes et des médias audiovisuels (CIMA).
Mohamed Kacimi, écrivain et dramaturge.
Krista Lynes, anthropologue, professeur à l’université Concordia de Montréal. Elle travaille sur les mouvements féministes et LGBTQ, et sur les représentations de la crise migratoire en Méditerranée.

Au-delà des simples constats et des configurations actuelles des relations entre les sexes dans les sociétés méditerranéennes, quelles sont les grandes tendances qui se dessinent et qui peuvent être anticipées, aujourd’hui pour demain ?
Quel est l’impact dans les sociétés méditerranéennes des bouleversements qui se jouent à l’échelle mondiale, face notamment au harcèlement sexuel, à travers des mouvements comme #MeToo par exemple ? Assiste t-on à un nouveau cours ?
Les avancées technologiques, numériques, biologiques, génétiques ou médicales changent-elles les relations entre les sexes ? Ces sociétés résistent-elles à ces changements ou cherchent-elles plutôt à les accompagner, à leur manière ?
De nouveaux styles de vie, des formes de vie singulières sont-ils en train d’émerger, notamment à travers les nouvelles générations ? Autour de quelles promesses et de quels rêves ? Violences, répressions et mouvements de régression, de rappels à l’ordre, inspirent-ils au contraire des cauchemars toujours recommencés ? Prédation, exaction, viol et réclusion, largement pratiqués par des mouvements extrémistes, constituent-ils de tragiques exceptions ? Quelles sont les normes nouvelles qui s’instaurent ?
Comment imaginer l’avenir des relations entre les sexes dans les sociétés méditerranéennes ? Cette quatrième table ronde clôturera cette 25e édition.




TEMOIGNAGES. Formation “Matières à penser, ressentir et agir face aux radicalisations” / Dans un Collège à Avignon

Vous trouverez ci-dessous une synthèse des échanges qui eurent lieu durant cette formation avec les enseignants et documentalistes (en 2017).
Le descriptif de la proposition de formation est ICI. Elle est réalisée depuis 2017 par Sandrine Delrieu (Le Cerese), Clotilde O’Deyé et Florence Lardillon (Anthropos Cultures Associées).

Préalable : ce collège à Avignon est proche de la cité Reine Jeanne, où le chauffeur de taxi nous raconte le matin que les taxis n’entrent pas la nuit. Les enseignants nous disent qu’un Iman a une grande influence chez les jeunes et familles. Cet article évoque la situation en janvier 2016 : http://www.parismatch.com/Actu/Societe/Avignon-Reine-Jeanne-la-cite-des-salafistes-903833#

Selon le personnel du collège, le collège témoigne d’une “belle mixité” quant à la provenance des élèves.
Ils sont très inquiets de l’intrusion du religieux dans l’établissement :

  • la remise en question de certains enseignements : “Madame, prouvez-le ce que vous dites !!!”
  • un des enseignants partage l’observation d’un autre enseignant : le vendredi, un des jeunes élèves psalmodie dans la classe (à l’heure de la prière à la mosquée).
  • une jeune élève voilée est rentrée dans l’établissement pour venir chercher son bulletin, et apparemment personne n’a compris comment elle avait pu entrer habillée ainsi.
  • des élèves qui arrêtent de chanter en cours de musique.

Début de journée : projection du film “Aimantations. Pourquoi une aimantation entre des jeunes ayant grandi en France et Daesh ?”

Nous avons senti les stagiaires très affectés par les récits contenus dans le film “Aimantations“, et ce dont témoigne ces jeunes. LIEN

” Je suis très triste, je me sens démunie, si cette jeunesse là se sent à ce point délaissée, c’est terrible, la responsabilité qu’on a, la responsabilité des parents. Qu’ils sentent cette ségrégation, alors qu’on a l’impression d’œuvrer dans le sens contraire.”

“Je ne crois pas qu’il y ait un modèle de société qui puisse leur convenir. C’est un suicide collectif”

Ils notent dans leur quotidien à propos de la “liberté d’expression” :

“J’entend souvent les élèves dire : “J’ai le droit de dire ce que je pense !” Il n’y a plus de retenue, de notion de la relation.”

Mais du coup, ils pointent le fait que si pour certains jeunes ceux qui “insultent le prophète” dépassent une limite (un interdit), eux aussi peuvent se sentir autorisés à dire tout ce qu’ils pensent, et à ne pas avoir de limites. Ce type de face à face semble insoluble, chacun brandissant et imposant ses droits, sa liberté d’expression et imposant ses interdits à l’autre.
Ils s’interrogent également sur le “besoin spirituel” dont témoigne un des jeunes dans le film.

“Ce besoin de transcendance, de spiritualité, ce “quelque chose” qui va au-delà de “manger, travailler, consommer…”, qu’est ce que propose notre société, à part le dernier smartphone ?

“Qu’est-ce que l’on propose comme idéal ?”

Et un terrible constat : “Daesh propose du travail”… (PS : nous étions en 2016/2017)

“Je suis très embarrassé, cela me renvoie mon impuissance. J’entends des jeunes très malheureux, leur humiliation. Même si j’y crois encore, je me sens très impuissant pour transmettre certaines valeurs. Cela me renvoie au politique, les affaires (les emplois fictifs de Fillon actuellement / 2017), ces gamins se construisent en regardant les infos, on bafoue les droits élémentaires des individus, ils voient les injustices. Quand je vois ces images, je peux comprendre qu’ils soient partis, et qu’ils ne veuillent pas revenir. C’est terrible”

À propos de leur travail dans le collège, des relations avec les élèves, etc…

Pour une grande majorité de collégiens :

  • les élèves sont demandeurs d’information
  • ils attendent, ils posent des questions. Ils ont besoin de réponses, de repères

Mais :

  • on a pas assez de temps pour décrypter l’info de manière la plus objective possible.
  • nous avons besoin de récits extérieurs, d’intervenants. Par exemple, Mme Latifa Ibn Ziaten, dont le fil a été tué par Mohamed Merah. Elle témoigne, parle aux jeunes, son association organise même des voyages au Maroc, en Chine… Les jeunes ont besoin d’aller voir ce qu’il se passe ailleurs, d’entendre d’autres récits. Ils se construisent trop seuls, dans le quartier
  • du coté des enseignants : les programmes sont très chargés, nous n’avons pas assez de temps pour faire des projets, alors que les élèves aiment s’investir dans des projets qui les rendent plus actifs, participants.

À propos de l’orientation :

  • Les jeunes sont souvent attentistes, comme une fatalité. Quand on essaie de savoir ce qu’ils veulent faire, rien, ils sont sans désir. L’orientation est imposée par les parents (parfois) ou nous-mêmes.
  • Ils sont sous informés, en 6ème il n’y a rien, et en 3ème ils n’ont plus le choix.
  • Nous jugeons parfois trop vite en disant “Non, tu ne peux pas faire, tu ne réussiras pas dans cette orientation”. Alors que certains élèves pourraient tenter. Même si cela peut être dur pour le prof de lycée, je préfère que ce soit dur pour le prof et que l’élève ait une chance de se réveiller 1 ou 2 ans plus tard. 
  • Le collège unique pose question. L’égalitarisme n’est pas forcément équitable. Le technologique est trop déprécié. Les métiers manuels sont dévalorisés.
  • Inégalité dans la capacité à trouver des stages. 

Le rapport à l’autorité et au mérite

  • « Ils sont dans un rapport magique aux choses, à leur avenir. Ils pensent que même s’ils ne font rien, cela va passer. »
  • « Problème d’une éducation genrée. Les fils d’immigrés sont à la traine. Dans certaines familles, les filles ont plus l’habitude d’obéir. Elles doivent être “sages” et cela les aide à réussir à l’école. Pour les garçons, l’éducation est plus libre, ils sont des rois, et continuent de se prendre pour des rois à l’école. Cela pose des problèmes sur la manière dont ils perçoivent les sanctions. Par exemple “Arrêtes de parler, tu déranges les autres” : dans 70% des cas, les garçons perçoivent les sanctions comme “racistes”. Les filles sont plus « obéissantes”, elles comprennent mieux la régulation d’un groupe. » (Cette information a été transmise par la documentaliste à partir d’un article du journal Le monde de janvier 2017).

À propos de l’athéisme :

  • Un enseignant témoigne d’une discussion avec un élève dans les quartiers Nord de Marseille où il enseignait quelques années auparavant :
    • “Les athées sont dangereux.
    • Pourquoi tu penses cela ?
    • Parce qu’ils n’ont pas de morale. Nous on a une religion, alors on a une morale. Pas eux.”

À propos de la discrimination

  • La lecture des textes choisis autour de la discrimination que peuvent subir les personnes d’origine étrangère ont profondément touché les stagiaires. Comme s’ils prenaient conscience de l’impact affectif, de la destructivité de ces blessures répétées et accumulées depuis parfois trois ou quatre générations. Ils le savaient, mais sans le ressentir à ce point. Le témoignage du jeune qui est parti rejoindre Daesh (dans le film “Aimantations”) leur a fait prendre conscience de l’ampleur du désespoir et du sentiment d’injustice qui pouvait en découler.

Le temps de travail de groupe 

Les échanges en petits groupes permettent d’identifier les actions et les leviers déjà mis en œuvre par les enseignants, CPE, documentaliste…

Dans ce collège, deux dynamiques sont particulièrement propices pour développer d’autres types d’actions avec les jeunes :

Le centre de documentation

  • c’est un refuge pour les élèves
  • l’accueil est individualisé, c’est un cadre qui reconnait le participant, de par sa spécificité
  • il y a un espace dédié pour le travail de groupe
  • l’environnement, le décor, l’aménagement est évolutif
  • pour les élèves, c’est “personnalisant“, pas aseptisé
  • éveil de la curiosité, ouverture culturelle, lieu de formation, responsabilisation des élèves
  • des expériences positives :
    • les super docs : les élèves investis prennent des responsabilités dans l’accueil de leurs camarades, les aident à faire des recherches, organisent des événements pour leurs camarades. Notion de “ressources entre pairs”
    • le printemps des poètes : cette action permet de toucher les jeunes qui ne viennent pas au CDI. Pendant 15 jours, des recueils sont exposés, le réfectoire est décoré, etc.
    • “bibliographie en maillot de bain” : les collégiens font des critiques littéraires, lecture d’extraits à haute voix, des plaquettes sont imprimées… Invitation d’auteurs. Lien avec l’autre collège pas loin, les élèves sont accueillis.
  • Les élèves prennent des responsabilités. Le centre de documentation est un lieu de valorisation des élèves.
  • À propos de l’actualité, des informations.
    • Travail sur le décryptage des médias, sur l’information / désinformation.
  • En doc, il arrive qu’un élève soit compétent, alors qu’en classe il est considéré comme “nul”
    • ce ne sont pas les mêmes attendus, là il est plus libre d’évoluer à sa manière
    • “nous, on déplace le prisme pour nous adapter à l’élève”
    • l’accueil individualisé est un luxe (nécessaire dans certains cas)

Les besoins exprimés par les équipes :

  • avoir une progression des élèves de la 6ème à la 3ème, notamment sur le fait de déconstruire et décrypter les informations, les stéréotypes et préjugés.
  • Il faudrait des heures en plus – et une autre documentaliste

La classe relais (en 2017)
Voir le dispositif ici : http://eduscol.education.fr/pid23264/dispositifs-relais.html

  • ils ont une image d’eux extrêmement négative
  • grande liberté d’action, beaucoup de débat, de discussions
  • le temps de les écouter, qu’ils puissent poser toutes les questions 
  • une confiance se créé par le dialogue, ils sentent qu’ils peuvent être eux-mêmes
  • travail en petits groupes
  • parfois, on est obligé de rentrer dans la sphère privée de l’élève
  • nous avons le temps de prendre du recul et de chercher des solutions
  • les jeunes s’approprient les propositions, ils y trouvent un intérêt personnel
  • des ateliers de communication
    • la rumeur
    • se regarder
    • la parole comme arme de construction ou de déconstruction
    • comment transmettre sa pensée et que celui à qui l’on parle n’ait pas une information tronquée

Le lien avec des professionnels extérieurs est très important

  • Travail en relation avec une éducatrice de la PJJ, et des médiateurs dans la cité voisine.
  • Exemple : “Un élève était fermé, imperméable, en rupture avec sa famille également. Il “trainait” à l’extérieur avec un groupe de jeunes plus âgés que lui, et nous avons appris qu’il était en voie de forte radicalisation. En travaillant avec lui, nous nous sommes rendus compte qu’il ne savait pas lire et qu’il le cachait, il avait toujours compensé autrement, et cela n’avait pas été diagnostiqué.
    Quand il a vu que nous avions vu, le masque est tombé. Nous nous sommes soudés autour de lui, en le soutenant et en mettant en place des temps de travail avec lui pour qu’il apprenne à lire. Il s’est senti soutenu, et nous avons pu le rattraper. Mais il faut du temps et de la souplesse pour pouvoir adapter notre travail à chaque cas particulier. Les parents ne s’étaient aperçus de rien. Le père a 70 ans, la mère ne sait ni lire ni écrire, elle ne parle pas français. Il n’avait pas de place dans sa famille.”

BESOINS : que ces classes relais soient soutenues, en moyens et en personnel, car elles jouent un véritable rôle structurant dans le parcours des jeunes. 

Même remarque que pour les documentalistes : la pédagogie s’adaptant aux élèves, les enseignants de classe relais sont des personnes ressources importantes dans un établissement.

Paroles d’enseignants

  • les limites au collège : des programmes trop chargés, nous nous sentons parfois enfermés dans le cadre du programme, lourdeur de la quantité, nous courons après le temps
  • manque de liberté pédagogique
  • rester assis en classe est parfois difficile pour les élèves
  • les élèves aiment les projets, la dynamique des petits projets où ils sont actifs
  • aujourd’hui, l’enjeu est d’apprendre à apprendre, car les contenus sont partout autour d’eux (internet). Livre (Michel Serres, Petite poucette)
  • le plaisir d’apprendre est un vécu important.
  • Veiller à respecter les mêmes règles pour tous
  • Travail sous forme de tutorat : un élève de la classe devient tuteur d’un autre élève.
    • Le problème : cela valorise le plus doué mais peut dévaloriser celui qui est aidé, car ils ont le même âge  ce serait intéressant de pouvoir faire du tutorat en interclasse, un élève de 3ème qui aide un élève de 6ème ou de 5ème. L’écart de connaissance est alors plus “normal”.
    • Les élèves de 6ème accueillent les primaires.

Les instances de représentation pour les élèves (être élu délégué, le conseil général des collégiens (avant), etc

  • cela peut valoriser certains, mais c’est aussi un “test de popularité”
  • ne pas leur mentir sur le rôle qu’ils jouent dans ces instances
    • ex : dans un collège à Carpentras, avec le conseil général des collégiens. Au début, cela a bien marché, il y avait des projets concrets, les élèves travaillaient sur des plaquettes, du sens. Il y avait des plénières à Avignon.
      Au conseil régional des jeunes, dans la commission santé, les jeunes contribuaient aux plaquettes de prévention
    • Mais… dans bien des cas aujourd’hui, ils ne sont invités que pour la photo officielle qui servira de communication sur les actions de l’institution. Ils se sentent manipulés, utilisés. Ils ne sont pas dupes. Il ne faut pas leur mentir. Cela fait beaucoup de dégâts.

Des questions en suspens… à propos des valeurs de la république, de la laïcité, de l’autorité…

Le cadre des “valeurs de la république” et du principe de la laïcité sont malmenés. 

Les valeurs de la république sont-elles vécues par les élèves dans l’établissement ? Quand ? Comment ? Les transmettre intellectuellement ne suffit pas (surtout quand les jeunes voient dans l’actualité que ces principes ne sont pas toujours respectés par les hommes politiques, etc). Cela pose la question du lien entre le vécu affectif et son expression dans la sphère intellectuelle, dans le domaine des idées. 

Ces valeurs, si elles sont vécues et pratiquées dans la jeunesse au niveau affectif, relationnel, si elles sont appréciées émotionnellement comme “bonnes pour soi-même et pour le vivre ensemble”, peuvent devenir des valeurs, des points d’appui intellectuels, et être projetées dans le futur.

Si les valeurs ne sont pas vécues concrètement, ce ne sont que des mots.

  1. Quand les élèves se sentent-ils réellement utiles dans l’établissement ? Partie prenante ? 
  2. L’autorité. Suffit-il de leur lire le règlement intérieur en début d’année ? Ou devraient-ils apprendre à participer à la construction de règles auxquelles ils peuvent alors accepter de se soumettre “librement” ? (Rousseau). 

A propos des risques de radicalisation fondamentaliste.

  • Il n’y a pas de critères sûrs derrière lesquels se forger une certitude quant à ce que vit un jeune. Nécessité de mieux comprendre les rouages affectifs d’une radicalisation.
  • La crise de sens de l’adolescence peut provoquer une quête spirituelle, mais nous ne savons pas du tout en parler. Le contexte actuel est inédit (salafisme, frères musulmans…) et tout peut aller très vite.
  • Une personne témoigne d’une constante : le malaise que l’on peut ressentir, le masque que l’on ressent chez un élève sans comprendre pourquoi. Il faut alors dialoguer avec toutes les personnes qui sont en relation avec ce jeune pour voir si nous sommes plusieurs à ressentir ce malaise.
  • Comment passer de la sensation personnelle, puis au dialogue et au discernement collectif ? Comment ne pas se tromper ?
  • Dès la 6ème, favoriser les situations de prévention, c’est-à-dire les situations d’expression et de dialogue. Les ateliers d’écritures, les rencontres, la possibilité pour les jeunes de poser des questions (de manière anonyme), questions qui sont débattues ensuite en groupe, etc…

Bilan de la journée de formation.

En fin de journée, contrairement aux deux précédents modules qui eurent lieu en lycée où les stagiaires étaient “revigorés” intellectuellement et semblaient avoir déjà des points d’appui dans leur pratique pour dialoguer avec les jeunes, nous sentons ici les stagiaires plus démunis :

  • le religieux est beaucoup plus envahissant (voir l’article sur la cité Reine Jeanne et l’Imam salafiste)
  • les élèves sont plus jeunes et l’élaboration entre l’affectif et l’intellectuel est moins mature, cela nécessiterait un accompagnement “affectif” plus grand, plus d’échanges, de dialogues autour de l’actualité, du monde, d’internet, de l’esprit critique, de leur désir dans l’avenir, leur orientation, etc… 
  • les contenus des programmes étant très chargé, les enseignants n’ont pas assez de temps pour travailler autrement avec les jeunes (projets)
  • le contexte de travail de la classe relais et de la documentation permet un type de relation avec les jeunes et une adaptation à leurs questions et besoins qu’il s’agirait de renforcer.
  • un manque de relation avec des professionnels extérieurs (seule la classe relais est en relation avec la PJJ, des médiateurs de quartier…). 
  • le contexte d’une petite ville (Avignon) est très différent de Marseille, où le réseau associatif est beaucoup plus développé, avec tous les mélanges et croisements que cela permet (entre habitants, jeunes et professionnels “éducation-social-soin-chercheurs”)

Les enseignants, documentalistes… témoignent tous d’un grand dévouement pour les élèves et leur métier.




RENCONTRE. "Dans le vif du sujet – Religions, Identités, Jeunesses" – 3 avril 18 / Marseille

Projection et ateliers, journée gratuite sur inscription
ouverte à tous, jeunes et adultes, habitants et professionnels

Le mardi 3 avril 2018, au Centre Social Baussenque, de 9h30 à 16h15
34 rue Baussenque. 13001 Marseille.

Cette journée d’échanges est proposée par le groupe de réflexion « Jeunes à vif, Jeunes en devenir »*, qui s’est réuni à Marseille en 2016 / 2017*. Nous proposons au public de venir découvrir et partager des ressources, récits et ateliers autour de ces trois axes « Religions, identités et jeunesses en devenir ». Cet événement a lieu durant la Biennale des écritures du réel initié par le Théâtre la Cité.

9h30 Accueil – Café

10h : Récit et projection du film « Le droit à la trajectoire », avec Omar Benlaala

Parmi les 5 films réalisés en 2017*, nous avons choisi de vous présenter le récit-témoignage d’Omar Benlaala, auteur du livre « La barbe » dans lequel Omar témoigne, 20 ans après, de son parcours de jeunesse : à Ménilmontant à Paris, il franchit les portes d’une mosquée, devient l’un des premiers « barbus » de son quartier, et s’engouffre dans le mouvement des Tabligh usqu’à devenir un prédicateur très enjoué, soucieux de son public et de devenir quelqu’un de bien. Le Pakistan, l’Inde, le Bengladesh… et puis, et puis… la vie, l’amour, l’écriture…

Après la diffusion du film, nous organiserons une animation en « world café » autour de deux questions qui donneront à chaque fois l’occasion de débats et d’échanges avec le public.
Le film est visible ICI.

Au final, des idées, des sensations, des propositions, à partager.

12h30-13h45 : Un repas commun

est possible, pour qui aura envie d’apporter sa barquette et de la partager avec les autres. Sinon, le quartier du Panier offre beaucoup de possibilités pour se nourrir.

14h – 16h15 : Ateliers / Expérimentations / Partage

Ces trois ateliers seront menés en simultané.

#1 COMMENT PARLER TRANQUILLEMENT DE RELIGIONS AUJOURD’HUI ?
« Nous aurions pu naître ailleurs et croire en autre chose. » Animation : Sandrine Delrieu et Marilaure Mahé.
Cet atelier propose des voyages dans les manières de croire qui nous auraient été transmises si nous étions nés… ici ou ailleurs. Les différents récits religieux et spirituels qui se transmettent dans le monde et entre les générations créent des ambiances familiales et sociales, des réconforts ou des angoisses, des explications ou de nouvelles questions. Ils transmettent une manière de percevoir, de sentir, de penser et de se penser. Avons-nous déjà fait un pas de coté pour voyager dans les perceptions et récits de nos voisins ? Faisons de ce sujet parfois épineux une rosée du matin.

#2 ET SI “IDENTITÉ” N’ÉTAIT PAS UN GROS MOT… mais la somme de petits ?Animation : Clotilde O’Deyé, Éléonor Lemaire et Samuel Yagappan
Lorsqu’on parle de l’identité de quelqu’un, il en ressort fatalement la sensation que l’on va l’enfermer dans une image figée, qui ne le concerne pas réellement. Et lorsque l’on parle de soi, comment se définir ? Les logiques d’assignation font que l’on se choisit parfois une identité simplifiée. Et si on jouait à un jeu ? Qu’est ce qui fait lien entre nous ? Qu’est ce qui nous définit ? Qu’est ce qui nous sépare ? Pourquoi on se rassemble, comment on s’assemble ?
Un jeu sur les alliances et le sentiment d’appartenance, puis un échange. Enfin, chacun pourra réfléchir à ce qui serait sa carte d’identité singulière.

#3 JEUNESSES EN DEVENIR : NOURRIR LA RECHERCHE DE SENS
Animation : Florence Lardillon, Olivier Estran et Mohammed Kassouri.
Bien se considérer, trouver sa place à l’école, dépasser les incriminations médiatiques et les discriminations sociales, avoir des envies, éviter les risques, construire un projet !
Un quart seulement de la population française a moins de 20 ans, mais la pression est forte pour devenir un « adulte accompli » et le regard des trois-quart restant n’est pas toujours tendre et soutenant.
Qu’avons nous à dire en tant que jeunes ou adultes sur ces parcours de vie ? Quels sont nos obstacles, nos rêves ? Quelles rencontres et propositions portent leurs fruits ? Quelles initiatives à partager ?

Dans chaque atelier :
– un texte de présentation ou un dispositif ludique sera proposé
– des échanges et des propositions

 15h30-16H15 – Restitution des ateliers avec les participants

Échanges et propositions. Conclusion de la journée.

INSCRIPTIONS : La journée est gratuite, mais inscrivez-vous 🙂
En ligne :

https://www.billetweb.fr/biennale-des-ecritures-du-reel-4&quick=155281
ou par mail : delrieu.sandrine@gmail.com

 

Cette journée est animée par des membres du groupe “Face aux jeunes à vif”

Ont contribué : Samuel Yagappan, Matthieu Lepers, Norbert Sardi, Myrta Fauguet (Éducateurs à l’ANEF), Mohammed Kassouri (Éducateur), Marilaure Garcia Mahé (Auteure de théâtre et psycho-pédagogue), Assia Zouane (Consultante Intelligence colllective, interculturel et projets), Olivier Vincent (Histoire – Lycée professionel Mistral), Raymond Ruot et Céline Bijot (Archives Municipales de Marseille), Camille Jouany (Français, collège Jules Ferry), Chloé Parisse (Psychologue), Magali Perl (Psychologue), Traoré Ahmed, Dosso Yakalelo, Traoré Kabiné, Kaïssa Bakayoko, Fatoumata Diakhabi, Denis Perrigueur (Enseignant), Vivette Chomat (IMF), Cécile Mininno, Katia Kovacic, Eléonor Lemaire, Olivier Estran… et tous ceux qui sont passés une ou deux fois dans le groupe, nous ont croisés, accueillis… la liste ne sera jamais complète !
Merci au Centre Social Baussenque et son équipe pour son accueil et sa contribution à cette journée.

et coordonnée par :

> Sandrine Delrieu, responsable du Social Lab du Théâtre La Cité (de 2014 à 2017)
> Florence Lardillon, ingénieur social, formatrice et responsable de projets (parentalité, prevention et lutte contre les discriminations, pouvoir d’agir, vivre ensemble, promotion de la santé…)
> Clotilde O’Deyé, socio-anthropologue, formatrice et responsable de projets à Anthropos- Cultures Associées (anthropologie, parentalité, interculturalité, exil, pouvoir d’agir, vivre-ensemble) www.anthropos-consultants.fr

* Le groupe de réflexion “Face aux jeunes à vif”

Composé d’acteurs du social, de l’éducation et du soin, de parents et de jeunes, l’objectif de ce groupe a été e partager des ressources permettant de sortir des sidérations émotionnelles et intellectuelles provoquées par le choc des attentats commis « au nom d’Allah » et des départs de jeunes fascinés par l’État Islamique, ses discours et ses promesses. Cet espace de recherche nous a permis de travailler de manière transversale et de nous outiller les uns les autres face à ces questions, et de co-construire certaines actions ensemble. Sur le thème des radicalisations, nous sommes partis d’un angle large sur les différentes formes et causes possibles (identitaires, économiques, religieuses, culturelles, idéologiques, politiques, psychiques…). Il s’agissait de questionner la complexité des phénomènes pour identifier des leviers et des ressources innovantes ; sortir du sentiment d’impuissance et de peur pour passer dans une logique de créativité et de pouvoir d’agir grâce à un changement de regard, de relationnel et des ressources nouvelles. Envers les jeunes, nous avons développé une logique d’écoute et de questionnement, d’action collective et d’échanges.

* Le projet “Jeunes à vif, Jeunes en devenir” mené en 2016/17 avec le Théâtre La Cité

Ce projet a croisé ce groupe de réflexion-action, le spectacle de théâtre « Ne laisse personne te voler les mots » de Michel André et Selman Reda, des conférences et rencontres avec des chercheurs et invités, la production de récits vidéos pouvant servir de point d’appui pour des dialogues, une formation professionnelle “Matières à penser les radicalisations” réalisée par Sandrine Delrieu, Florence Lardillon et Clotilde O’Deyé dans des collèges et lycées en partenariat avec le rectorat Aix-Marseille, et des ateliers.




CONFERENCE. Radicalisations et violences extrêmes, Jacques Semelin (Imera / Camp des milles)

22 Février 2018 – 17h30
CONFÉRENCE / DÉBAT : RADICALISATIONS ET VIOLENCES EXTRÊMES PAR JACQUES SEMELIN

Historien et politologue, Jacques Semelin est professeur à Sciences Po Paris et directeur de Recherche au CNRS. Auteur notamment de Purifier et Détruire, Seuil, 2005, 2017 (3ème édition).

Lieu: AMSE, Amphithéâtre, 3ème étage, 5-9 boulevard Bourdet, 13001 Marseille (face à la gare Saint-Charles)

Modérateur : Bernard Mossé (Responsable des contenus scientifiques, Fondation du Camp des Milles – Mémoire et Éducation)

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À propos de la Shoah, Claude Lanzmann a écrit : « Entre le vouloir tuer et l’acte même, il y a un abîme ». On ne peut imaginer meilleure introduction pour interroger ces trajectoires sidérantes qui entraînent individus et groupes de l’idée de détruire en masse à sa réalisation concrète.

Comment penser ce passage à l’acte de massacrer, non comme une impulsion psychologique mais comme un processus à la fois incertain et volontaire ? La notion de « radicalisation » peut-elle nous être utile ? Seul un regard pluridisciplinaire peut nous aider à approcher cette complexité vertigineuse, par-delà les différences culturelles et religieuses. On tentera de circonscrire ces cadres mentaux qui préforment les conditions du passage à l’acte, y compris en démocratie.

Cette conférence, est la première d’un cycle sur Les dynamiques d’extrémisation, en pensées et en actions, proposé par la Fondation du Camp des Milles – Mémoire et Éducation, et l’IMéRA, Institut d’Etudes Avancées d’Aix- Marseille Université.
> En savoir plus: http://www.campdesmilles.org/agenda.html

Contacts : bernard.mosse@campdesmilles.org ; pascale.hurtado@univ-amu.fr

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Cette conférence, est la première d’un cycle sur Les dynamiques d’extrémisation, en pensées et en actions, proposé par la Fondation du Camp des Milles – Mémoire et Éducation, et l’IMéRA, Institut d’Etudes Avancées d’Aix- Marseille Université.

> En savoir plus sur le cycle sur Les dynamiques d’extrémisation, en pensées et en actions

Contacts : bernard.mosse@campdesmilles.org ; pascale.hurtado@univ-amu.fr




FORMATION 2016 / 2019. Matières à penser, ressentir et agir face aux radicalisations.

Une formation pluridisciplinaire et créative pour enrichir son approche théorique et pratique.
> Croiser les regards, les connaissances, les pratiques professionnelles et logiques de travail.
Prendre du recul, enrichir son analyse, imaginer des leviers préventifs.

Cette formation est le fruit d’une collaboration entre Le Cerese et Anthropos Cultures Associées.

Contextes

Les acteurs de terrain et les citoyens en général sont parfois confrontés à des comportements ou des discours qui les choquent, ou les questionnent, parce qu’ils semblent en priseavec des idéologies qui remettent en cause l’esprit des principes républicains et les conditions d’un vivre-ensemble apaisé.

Le contexte n’est pas neutre. La France a fait l’objet de plusieurs attaques terroristes et de multiples théories se sont développées sur les phénomènes d’embrigadement de jeunes et familles par l’imaginaire et les objectifs de « Daesh ». L’état et les collectivités locales ont élaboré plusieurs stratégies pour enrayer les dits phénomènes, et les médias ont parfois attisé les peurs en diffusant des opinions et des humeurs plutôt que de la pensée.

La logique du «dépistage» (comment reconnaître un individu potentiellement radicalisé ?) avec une liste d’indicateurs combinant crise « classique » de l’adolescence, révolte politique, fragilité psychique, rancœurs sociales, flous identitaires, revanches historiques, signes d’une appartenance religieuse revendiquée et/ou signes réels de radicalisation violente… peut augmenter le stress existant (avec le risque de fantasmer ce qui n’existe pas – et de ne pas voir ce qui a lieu).

Deux dangers continuent de coexister : l’extrême violence surgissant n’importe où n’importe quand – et une ambiance quotidiennement délétère et suspicieuse qui mine le tissu social, attise laméfiance ou la haine et renforce le sentiment d’impuissance.

Il est alors nécessaire de prendre régulièrement du recul pour partager nos connaissances, nos approches et nos expériences.

Objectifs globaux

  • Acquérir ou affiner ses connaissances sur les phénomènes de radicalisation
  • Acquérir ou renforcer ses ressources liées à l’approche historique du religieux et en particulier l’Islam afin de clarifier certaines confusions et approfondir ses connaissances
  • Mieux saisir les liens entre l’affectif et l’idéologique, les écarts entre fantasmes et réalités
  • Mieux appréhender les propos et attitudes des publics en lien avec ces phénomènes 
  • Envisager de nouvelles manières d’agir dans une logique préventive, collective et apaisée

Publics

  • Acteurs  de terrain : social, éducation, justice, soin, habitat… et toute personne intéressée.
  • Associations, éducation nationale, institutions, entreprises…

Programme et processus pédagogique

Entrée en matière

Radicalisations ? Définir de quoi nous parlons aujourd’hui. Une seule théorie explicative ne suffit pas, puisqu’il s’agit de phénomènes empruntant des mécanismes multi-factoriels : affectifs, géopolitiques, religieux, sociaux, économiques, sociétaux, politiques, familiaux, psychiques et parfois psychopathologiques… Explorer différentes analyses en les combinant plutôt qu’en les opposant, en permettant de faire groupe y compris au sein de la formation.

Contenus :

  • Définitions de termes clés (radicalisations, djihad, terrorisme, mécréants, origines, conflits temporel / intemporel…) 
  • Vulgarisation des analyses élaborées par des chercheurs de divers horizons
  • Tour de table et inclusion des réflexions et sensations issues du groupe

Aimantations « individu / idéologie » – et renversement des valeurs

Temps d’éclairage spécifique sur les processus d’adhésion à l’œuvreen ce qui concerne l’idéologie de l’Etat Islamique, et des différents imaginaires religieux et politiques convoqués dans leurs récits du monde. L’EI a certes été affaibli au niveau territorial en Irak et en Syrie, mais continue de s’immiscer dans les esprits, de faire des adeptes et des dégats. 

À partir du film « Aimantations », il s’agit de comprendre, à la fois sur le fond et sur la forme, comment des messages idéologiques qui terrifient le plus grand nombre, peuvent capter avec une telle puissance l’imaginaire, les fantasmes, les rancœurs et les haines de certaines personnes en leur donnant l’illusion de renaître dans une appartenance idéalisée, et d’acquérir une reconnaissance dans un projet qui leur semble révolutionnaire ou rédempteur.

Contenus :

  • Diffusion du film « Aimantations » réalisé par Sandrine Delrieu. Échanges.
  • L’idéologie de type Daesh et les processus d’aimantations. Trois grands types de profils :
    • La psychose, le morcellement et ses logiques (avec un éclairage sur la différence entre conversion mystique et conversion psychotique, sur les angoisses spécifiques de la vie après la mort (paradis/enfer), et sur les intensités pulsionnelles.
    • Mal-être, blessures, frustrations, quêtes ou idéalisations aveuglées d’un « autre monde »
    • L’idéologie « pure et dure », normalisée par le groupe
  • Les blessures de l’être, réactivités et postures identitaires.
  • Changement de regard : horreur pour les uns, idéal pour les autres ?
  • Comment sortir des logiques binaires, du clivage, du « ou » ? L’usage de la fonction « Tiers ».
  • Éclairages sur la différence entre les trois langages : scientifique, symbolique et religieux.

Terrains d’emprises

Comment ces processus d’aimantation sont-ils spécifiquement à l’oeuvre :

  • A la période de l’adolescence, avec la complexité qui l’accompagne
  • Auprès de personnes qui ont accumulé des sentiments de frustration, d’humiliations, d’absence de légitimité, quels que soient leur origine ou leur milieu social. Des blessures de l’être au retournement du besoin de liens… en haine dans le lien.
  • Sur internet : l’infini des possibles, théorisations frauduleuses, réseaux sociaux
  • En milieu carcéral : contextes, parcours, relationnels
  • Dans un contexte de quête spirituelle et existentielle : Comment dialoguer de cette quête, et avec les jeunes ? Quelle différence entre spiritualité et religion ? Comment résoudre les récits d’incompatibilités entre lois divines et lois humaines dans une république laïque ? 

Contenus :

  • Adolescences et radicalisations : miroirs troublants, processus de transformations
  • Exclusions, humiliations, discriminations, ruptures : les logiques de l’impuissance face à la société et au monde ; analyses sociologiques.
  • Sur internet, du complot aux théorisations extrêmes
  • En milieu carcéral : logiques de rédemption et d’entre-soi
  • Laïcité, religion, spiritualité, vivre-ensemble : valeurs communes, mise en perspective

Approche historique et anthropologique du Coran et de l’Islam

Le passé infuse dans les imaginaires et l’inconscient collectif à travers de nombreux récits,  souvent chargés d’émotions, de mythifications, de confusions ou de traumas/colères. Le travail d’analyse et de recontextualisation historique apporte des éclairages utiles pour prendre du recul et mieux dialoguer. Que racontent les historiens et chercheurs sur la société tribale de Muhammad dans l’Arabie du 7èmesiècle ? Comment une religion témoigne-t-elle également du type de société et d’évènements politiques dans laquelle elle émergea ? Les événements survenus depuis le 18èmesiècle peuplent également les imaginaires et font pression dans le présent (apparition du wahhabisme, colonisation-décolonisation, fin de l’empire ottoman, révolution iranienne, conflit chiisme / sunnisme…) et forment pour de nombreuses personnes un grand magma émotionnel que les semeurs de clivages savent manipuler.

Contenus :

  • D’où vient le sentiment religieux à travers les âges ? Que raconte-t-il ? Que demande-t-il ?
  • Histoire et anthropologie du 7ème siècle. Le Coran et les fondations de l’Islam, un autre regard sur des textes devenus religieux (méthode de l’islamologue Rachid Benzine, et apports de chercheurs).
  • Le tournant du 18ème siècle, le wahhabisme, la colonisation, la fin de l’empire ottoman…
  • Les croyances d’aujourd’hui dans les pratiques des jeunes, et le magma dans les références.

Nourrir les méthodologies

Réflexion collective sur les postures professionnelles et des pédagogies opérantes lorsque des personnes affichent un positionnement idéologique radical. 

Comment enrichir des logiques éducatives qui s’inscrivent généralement dans une posture de transmission de savoirs, d’apports de connaissances et de valeurs, qui ne suffisent pas à modifier ces positionnements,et peuvent même les renforcer en enfermant l’autre dans une relative passivité ? Les approches participatives sont davantage propices à redonner du pouvoir d’agir, et s’articulent autour de trois axes principaux : expression, valorisation, expérimentation. 

Contenus :

  • L’apport de connaissances et la recherche de vérité : nourrir les contenus
  • Le corps : stress, traumatismes, pulsionnalité, réactivité. Comment décoloniser du bruit du monde, recentrer et apaiser ? Calme, prise de recul et esprit critique. Exercices, respirations.
  • La parole et l’écoute : animer un débat sur des sujets « polémiques » – exercice de mise en situation théâtralisée
  • Les logiques de défense et de re-légitimation : redonner du pouvoir d’agir face à des phénomènes de discriminations et/ou d’auto-exclusion.
  • Mettre en projets : expérimenter des valeurs, cultiver la dimension du « faire ».

Pédagogie 

  • Apports de connaissances transversales
  • Supports diversifiés : textes, images, films
  • Ateliers en sous-groupes, jeux
  • Débats et temps d’échanges, appropriation des contenus, interactivité

➜ Un livret complet individuel est remis aux stagiaires (60 à 70 pages)
➜ Le centre de ressources en ligne du Cerese permet de continuer à partager des contenus.

Intervenantes

Sandrine Delrieu, sophrologue, sophro-analyste / Le Cerese
Mots clefs : psychanalyse et radicalisations affectives, approche historique et anthropologique du religieux, repères géopolitiques, « apaiser les blessures de l’être, les clivages et la haine », construction du Sujet et pouvoir d’agir.

Florence Lardillon, ingénieur social
Mots clefs : Lutte contre les discriminations, pouvoir d’agir, parentalité, participation, citoyenneté, laïcité, promotion de la santé, démarche projet.

Clotilde O’Deyé, socio-anthropologue
Mots clefs : parentalité, interculturalité, posture professionnelle, jeunesse, pouvoir d’agir, exil, intégration, laïcité, démarche projet.
www.anthropos-consultants.fr

Historique de cette formation

  • Cette formation a été réalisée en 2016 dans le cadre d’un projet « Créer pour résister ensemble » financé par le CGET.
  • Elle fut développée en 2017/2018 en collèges et lycées du Réseau Éducation Prioritaire avec le Rectorat Aix-Marseille et mise en oeuvre dans un projet intitulé “Jeunes à vif”, co-construit avec le Théâtre de La Cité.
  • Depuis 2018, la formation a été remaniée pour s’adapter à plusieurs contextes (social, éducatif, centre de détention, entreprise…).
    Chaque session est co-construire avec les partenaires concernés.

Contact pour l’inscription

Sandrine Delrieu : 06 46 48 36 97
Mail : lecerese@gmail.com

Clotilde O’Deyé : 06 20 35 90 44
Mail : lesculturesassociees@gmail.com

Coût / Prise en charge (2 jours)

Cette formation peut être prise en charge par la formation professionnelle, notamment pour les structures qui désirent la réaliser pour leurs salariés / intervenants..

Salariés / activité libérale : 450€
Prise en charge individuelle : 150€

Autres informations / formats

1/ Cette formation peut également être demandée en « intra » avec des formats adaptés aux spécificités des équipes et structures. 

2/ Dans une logique de territoire et de dynamique entre plusieurs structures (un collège/lycée + un centre social, une association…), cette formation peut s’inscrire dans un parcours collectif, en lien notamment avec les Politiques de la ville.

Ce temps de co-formation et d’échanges peut également déclencher des idées communes dépassant le cadre des deux jours de formation (inviter ensemble un chercheur ou un auteur, programmer un film avec des jeunes…).

Nous contacter pour informations et devis.